Un forum national de suivi du processus de justice transitionnelle a été ouvert ce jeudi à Lomé dans un grand hôtel de la place, cérémonie présidée par Yacoubou Hamadou, le ministre des droits de l’Homme de la consolidation de la démocratie chargé de la mise en œuvre des recommandations de la Commission vérité, Justice et Réconciliation (CVJR), a constaté une journaliste de Savoir News.
Mgr Nicodème Barrigah-Benissan, ancien président de la CVJR et Mmes Khardiata Lo Ndiaye (Coordonnatrice résidente du Système des nations Unies et Représentante résidente du PNUD au Togo) et Olatokunbo IGE (Représentante du bureau du HCDH-Togo) étaient aussi présents. D’autres membres du gouvernement, ainsi que des représentants de la société civile et de partis politiques ont assisté à la cérémonie d’ouverture.
La cérémonie de lancement de ce forum a été marquée par les différentes allocutions mais aussi par les intermèdes du groupe d’enfants appelé les +Fils de la Nation+ Ces enfants ont, à travers leurs prestations démontrés l’importance de la réconciliation entre les fils et filles du Togo.
« La paix pour être assurée a besoin de justice. Il incombe à chaque citoyen d’œuvrer pour un Etat plus juste pour tous. Les choses changent et plus rien ne peut être comme avant au Togo. C’est ensemble que nous avons commencé et c’est ensemble que nous poursuivront les travaux de la CVJR », a déclaré Yacoubou Hamadou.
Pour Mgr Nicodème Barrigah-Benissan, la réconciliation « ne sera possible que si nous réalisons une transformation dans nos cœur ».
« Le travail colossal réalisé par la CVJR doit engager l’ensemble des acteurs dans une action globale visant à renforcer les capacités nationales de prévention et de médiation des conflits et la mise en place d’une infrastructure durable pour la paix. Il est en effet nécessaire de renforcer les capacités de résilience du Togo en soutenant le développement et la mise en œuvre d’une approche stratégique globale à moyen et long terme de consolidation de la paix », a pour sa part souligné Mme Khardiata Lo Ndiaye.
« Il est établi que lorsque les institutions et instances de médiation et de dialogue, sont bien structurées et crédibles, elles peuvent être considérées comme constitutives d’une infrastructure pour la paix. L’infrastructure de Paix c’est donc l’établissement de structures interdépendantes, des mécanismes, des ressources, des valeurs et de compétences qui, à travers le dialogue et la consultation, contribuent à la prévention des conflits et la consolidation de la paix dans la société », a-t-elle souligné.
Durant trois jours, plus d’une quarantaine d’acteurs de la société civile, des représentants de partis politiques et du gouvernement débattront autour du thème : « Le processus de réconciliation au Togo après les travaux de la CVJR: acquis, défis et perspectives ».
La première journée de ce forum a été marquée par des débats houleux suite aux différents sous-thèmes exposés : « la CVJR, un devoir, un espoir », « le rapport de la CVJR entre ombres et lumière » etc…
Plusieurs approches ont été faites pour que les recommandations qui tardent à être mises en œuvre, soient dorénavant prises en compte.
Rappelons qu’après la remise officielle de son rapport le 03 avril 2012, la CVJR a poursuivi son travail au sein d’un comité de clôture des activités institué par décret présidentiel. Sur 22 415 dépositions et 8 080 dossiers présélectionnés, la commission a pu auditionnés 425 en séances publiques, 30 en séance in caméra, 50 en privé, 5 en vidéoconférences et 13 en audiences spéciales. FIN
Chrystelle MENSAH
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