Mme Linda Thomas-Greenfield, secrétaire d’Etat américain-adjointe pour les affaires africaines a animé mardi une Téléconférence, rencontre au cours de laquelle plusieurs sujets ont été abordés notamment la paix et la sécurité en Afrique, la démocratie et la bonne gouvernance, la piraterie maritime dans le Golfe de Guinée et le prochain sommet USA/Afrique prévu en août au Etats-Unis.
Cette conférence a été suivie en directe dans les locaux de l’Ambassade des USA à Lomé par une dizaine de journalistes. Mme Linda Thomas-Greenfield a répondu à plusieurs questions dont celles des journalistes togolais.
M. Robert Whitehead, l’ambassadeur des Etats-Unis à Lomé était présent, ainsi que le directeur de la section des affaires publiques M. David Meron.
Avant le démarrage de l’exposé de Mme Linda Thomas-Greenfield (Photo), John Kerry, le secrétaire d’Etat américain a fait une petite introduction.
Ce dernier a évoqué la situation au Soudan du sud et en Centrafrique. Selon lui, nous sommes tous concernés par la situation dans ces deux pays. Nous devons créer un espace de paix, lutter pour protéger le futur, aider les enfants du Soudan du Sud (…), a-t-il indiqué.
Selon le secrétaire d’Etat américain, le retour de la stabilité est très possible en Centrafrique. La violence n’est pas un mot qui caractérise l’Afrique et les Etats Unis sont très optimistes.
Mme Linda Thomas-Greenfield a pour sa part, mis l’accent sur le prochain sommet USA/Afrique, prévu en août prochain. Au total 47chefs d’Etat africains dont Faure Gnassingbé sont invités à ce sommet. La jeunesse africaine sera surtout au centre des débats.
« Environ 60% de la population africaine a moins de 25 ans et cette expansion de la jeunesse va être un sujet de discussion entre le président américain ses homologues africains », a souligné Mme Linda Thomas-Greenfield, ajoutant que le programme « YALI » (Young African Leader Initiative) sera également au menu des discussions.
Lancé en 2010 par le président Barack Obama, « YALI » est un programme qui vise à soutenir les jeunes leaders africains dans leurs travaux, à stimuler la croissance et la prospérité, à renforcer la gouvernance démocratique et à améliorer la paix et la sécurité sur tout le continent.
Ce programme a pour objectif d’améliorer les compétences en leadership, de renforcer l’entrepreneuriat et de rapprocher les jeunes leaders africains entre eux-mêmes et avec les Etats-Unis et le peuple américain.
A partir de 2014, le programme YALI servira à faire venir annuellement 500 jeunes africains aux Etats-Unis pour une formation académique et de leadership au sein d’Universités et de grandes écoles américaines. Les boursiers recevront une formation de classe mondiale ainsi qu’un tutorat dans trois domaines essentiels à savoir: les affaires et l’entrepreneuriat, le leadership public et l’administration publique. Plusieurs dizaines de togolais ont soumis leurs candidatures.
Les autres questions débattues lors de cette téléconférence ont tourné notamment autour de la lutte contre la piraterie maritime dans le Golfe du Guinée, la lutte contre le trafic d’ivoire.
« Les USA sont fortement engagés dans la lutte contre la piraterie maritime dans le Golfe du Guinée et sont prêts à soutenir toutes les initiatives visant la sécurité maritime dans le Golfe du Guinée », a précisé Mme Linda Thomas-Greenfield, affirmant avoir abordé la semaine dernière à Washington avec le chef de la diplomatie togolaise Robert Dussey, ce sujet ainsi que celui lié à la lutte contre le trafic de l’ivoire.
Les Etats-Unis ont salué ces dernières semaines, le Togo après la saisie d’une importante d’ivoire à Lomé. Environ 4,556 tonnes d’ivoire ont été saisies entre août 2013 et janvier 2014 au Togo et 15 présumés trafiquants arrêtés et écroués. La plus importante saisie a été opérée les 23 et 29 janvier avec une prise totale de 3,815 tonnes d’ivoire. Déjà en août dernier, plus de 700,5 kg d’ivoire avaient été saisis dans une boutique à Lomé et le trafiquant (un togolais), arrêté et écroué.
Mme Linda Thomas-Greenfield est également revenue largement sur la situation en Centrafrique et au Soudan du Sud. Elle indiqué avoir eu des entretiens avec la présidente par intérim de la Centrafrique Mme Catherine Samba-Panza.
A en croire le haut responsable américain, les USA ont investi plus de 100 millions de dollars pour soutenir le maintien de la paix et cette année, 45 millions de dollars ont également été investis dans les aides humanitaires.
Elle n’a pas manqué d’évoquer les « bonnes relations » entre les Etats-Unis et l’Union africaine (UA). A travers un partenariat de longue date, les Etats-Unis soutiennent la promotion de l’agriculture, de l’éducation, de la bonne gouvernance et de la démocratie sur le continent africain, a-t-elle mentionné. FIN
Ambroisine MEMEDE
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