Environ 4,556 tonnes d’ivoire ont été saisies entre août 2013 et janvier 2014 au Togo et 15 présumés trafiquants arrêtés et écroués, a indiqué mardi lors d’une conférence de presse le ministre de la sécurité le Colonel Yark Damehame. Ce dernier avait à ses côtés, son collègue de l’environnement et des ressources forestières André Johnson.
La plus importante saisie a été opérée les 23 et 29 janvier avec une prise totale de 3,815 tonnes d’ivoire.
Selon le ministre, le Togo a réalisé ces +coups+ ces derniers temps, grâce aux mesures prises par le gouvernement depuis la révélation par voie policière en Malaisie le 10 décembre 2012 de 6,32 tonnes et à Hong Kong le 18 juillet 2013 de 2,183 tonne de ce produit.
« Le Togo ne peut servir de couloir de transit à ce trafic dangereux, source de déstabilisation des Etats », a martelé le colonel Yark.
L’une des mesures prises par les autorités togolaises est l’installation au port de Lomé, d’un dispositif de contrôle qui scanne les conteneurs à l’exportation. C’est ce dispositif qui a permis à l’unité mixte de contrôle des conteneurs au port de Lomé, de mettre la main sur le stock saisi au port de Lomé.
L’exportateur – de nationalité vietnamienne – a été arrêté, ainsi que deux complices togolais. Ils seront poursuivis pour « blanchiment d’argent et financement du terrorisme ».
L’ivoire proviendrait de l’Afrique centrale, ont affirmé les ministres Yark et Johnson, sans citer de pays.
Soulignons qu’un togolais avait déjà été arrêté en août dernier avec plus de 700,5 kg d’ivoire, stocké dans une boutique à Lomé.
Rappelons que le commerce international de l’ivoire a pris des dimensions très inquiétantes ces dernières années, la demande étant très forte dans les pays d’Asie et du Moyen-Orient, malgré l’interdiction depuis 1989 de la CITES (Convention de Washington sur le commerce international des espèces menacées d’extinction). Dans ces pays, les défenses d’éléphants sont prisées, car utilisées dans la fabrication d’objets de décoration et dans la médecine traditionnelle.
Le Togo qui a adhéré à la CITES depuis octobre 1978, n’a pas baissé les bras. Plusieurs dispositions réglementaires ont été prises par les autorités dont l’arrêté de mars 2004 définissant les modalités d’application de la CITES. Le Togo a également pris des textes législatifs et règlementaires pour assurer la conservation de la faune sauvage notamment la loi du 19 juin 2008 portant code forestier dont le titre IV est consacré à la protection de la faune sauvage.
Ces dernières années, le ministère de l’environnement et des ressources forestières – grâce à ses structures décentralisées – ne ménage aucun effort pour sécuriser et préserver la population d’éléphants du pays estimée 115 repartie dans les aires protégées de Fazao-Malfakassa et d’Abdoulaye. Les incursions saisonnières d’éléphants sont observées dans les aires protégées Oti-Kéran/Mandouri et la Fosse aux Lions de Doungh. FIN
En Photo: Vue partielle de l’ivoire saisi les 23 et 29 janvier au port autonome de Lomé
Junior AUREL
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