Sommet de l’UA à Addis-Abeba: 27 décisions, plusieurs activités menées par le chef de la diplomatie togolaise (COMPTE RENDU)

Le 22è sommet de l’Union africaine (UA) tenu du 30 au 31 janvier à Addis-Abeba (Ethiopie) a accouché de plusieurs décisions, rencontre au cours de laquelle des dirigeants des 54 pays membres de l’Union ont également adopté plusieurs rapports.

Principal thème de ce sommet: « l’agriculture et la sécurité alimentaire ». La délégation togolaise a été conduite par le ministre des affaires étrangères Robert Dussey.

Les crises sur le continent notamment au Soudan du Sud et en Centrafrique – deux pays où la guerre fait ravage – ont largement dominé les débats.

Au Soudan du Sud, deux camps s’affrontent depuis décembre et les combats font toujours rage, malgré l’accord de cessez-le-feu signé jeudi dernier. En Centrafrique, la situation ne s’est pas améliorée sur le terrain, malgré l’élection de Mme Catherine Samba Panza, après la démission Michel Djotodia sous la pression des chefs d’Etat de l’Afrique centrale, soutenus par la France.

Plusieurs rapports examinés et adoptés

Le sommet a adopté plusieurs rapports notamment ceux de la présidente du Libéria Mme Ellen Johnson Sirleaf, présidente du Comité de haut niveau sur l’agenda de développement post-2015, du président du Tchad Idris Deby Itno, président du Comité de haut niveau sur le commerce africain, du président du Sénégal Macky Sall, président du Comité d’orientation des Chefs d’Etat et de gouvernement du NEPAD et du Conseil de Paix et de Sécurité sur ses activités et sur l’état de la paix et de la sécurité en Afrique.

Les participants ont aussi planché sur le rapport du Président de la Commission de l’UA sur la mise en œuvre de la décision relative aux relations entre l’Afrique et la Cour Pénale Internationale (CPI).

Sur ce dernier point, le chef de la diplomatie togolaise a apporté le soutien du Togo à ceux qui ont exigé le respect de l’article 16 du Statut de Rome. Pour le Togo, «ni le Président Jomo Kenyatta, ni son vice-président, ni aucun Chef d’Etat africain en exercice ne doit faire l’objet de poursuites judiciaires devant la CPI.

Affirmant ne pas soutenir l’impunité, la délégation togolaise a plaidé en faveur du renforcement des compétences des juridictions nationales dans les pays africains, afin de permettre la saisine de ces juridictions en cas de besoin.

M.Dussey et sa délégation ont également demandé que soient élargis le mandat et la compétence de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples afin de permettre à celle-ci de connaitre des crimes de génocide, des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité.

Outre des rapports adoptés, plusieurs autres décisions prises

Les dirigeants africains présents au sommet ont adopté 27 décisions dont celles relatives au rapport du Conseil de Paix et de Sécurité sur ses activités et sur l’état de la paix et de la sécurité en Afrique, sur la transition démocratique en Tunisie et à la tenue du prochain sommet Afrique-Monde Arabe en République de Guinée Equatoriale.

L’une des plus grandes décisions est celle portant opérationnalisation de la Capacité Africaine de Réaction Immédiate aux Crises (CARIC), car elle a suscité d’intenses débats qui porté notamment sur la nécessité de sa mise en place, son mandat, ses attributions et sa place par rapport à la Force Africaine en Attente (FAA).

Le Togo soutient la mise du CARIC, afin de pacifier le continent, a indiqué à l’Agence Savoir News, l’un des membres de la délégation togolaise.

Par ailleurs au cours de ce 22è sommet, Hailemariam Desalegn, Premier ministre éthiopien a passé la clé de la présidence tournante de l’UA au président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz.

Le 23è sommet se déroulera du 26 au 27 juin 2014 à Malabo en Guinée Equatoriale.

Robert Dussey et ses activités

En marge de ce sommet, le chef de la diplomatie togolaise a mené plusieurs activités.

Le 27 janvier, M.Dussey a reçu une délégation libyenne, conduite par son homologue Libyen. Les discussions ont porté essentiellement sur les relations bilatérales et les possibilités d’investissements au Togo. Il s’est également entretenu avec une délégation indienne, rencontre au cours de laquelle les discussions ont tourné autour de la coopération entre les deux pays et les programmes de développement.

Le même jour, il s’est entretenu avec une délégation cubaine, conduite par M. Gerardo Penalver Portal, ministre des affaires étrangères. Les entretiens entre les deux hommes ont porté sur l’état de la coopération entre le Togo et Cuba.

Le 28 janvier, le chef diplomatie togolaise a pris part à un déjeuner de travail organisé par l’Ambassade d’Espagne à Addis-Abeba. Tous les ministres des affaires étrangères des pays membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cédéao) étaient présents.

Le 31 janvier, il a eu une séance de travail avec la délégation de l’Union Européenne (UE), rencontre qui s’inscrit dans le cadre du prochain Sommet Afrique-Union Européenne. La délégation de l’UE a invité le Togo à prendre part au prochain Forum d’affaires qui précédera ce sommet. FIN

Ambroisine MEMEDE / Rédaction

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