Une soixantaine de représentants d’associations et d’ordres liés à la santé, ainsi que des chefs de services spécialisés ont été formés samedi à Lomé sur la notion de la « médecine humanitaire », a constaté une journaliste de l’Agence Savoir News.
Cette une initiative de l’Ong internationale « Aimes-Afrique », avec l’appui technique de l’Organisation mondiale de la santé (Oms) et du ministère de la santé. C’est la suite d’une série de formations entamées par cette Ong depuis décembre dernier.
Thème principal développé: « Engagement des Agents de santé dans l’atteinte des OMD au Togo: Problématique des soins de santé en milieu rural ».
Quelque 150 agents de santé, regroupés en deux vagues ont été formés à Notsè et à Kara en décembre dernier.
L’instar de ces derniers, les participants à la formation de Lomé ont planché sur trois grands modules : « Compassion et Médecine humanitaire », « Compétences de leadership et le volontariat au sein du corps médical » et « Aimes-Afrique : La raison d’être ».
Chaque module comporte trois sous-thèmes. Au total 9 sous-thèmes ont été développés à chaque session de formation ».
Les sous-thèmes abordés par les participants ont porté notamment sur « les relations humaines et la confiance en soi », la « médecine humanitaire : questions et enjeux », « la planification et la gestion du temps », « La maitrise de la raison d’être et l’identité de Aimes-Afrique », le « volontariat » et la « communication ».
Selon Vincent Kavege l’un des formateurs, le constat général est que le gens ne maîtrisent pas bien la notion « de médecine humanitaire ».
Cette notion a été largement expliquée aux participants. A travers la notion de la médecine humanitaire, on se déplace vers des populations les plus pauvres ou plus démunies qui n’ont pas accès à des soins de santé de qualité.
« Et ce qui peut amener ceux qui veulent aider ces gens à se déplacer : c’est la compassion. La compassion c’est aider à soulager la souffrance de l’autre. Et nous voulons surtout susciter cette compassion dans le corps médical pour que les actions de +Aimes-Afrique+ dans le corps médical ait le soutien de tous », a-t-il souligné.
Pour Dr Komlanvi Conçalves (président de l’association des médecins privés du Togo), l’action humaine sans compassion n’est pas une action humanitaire.
« En tant que médecin privé, on peut penser que c’est l’argent que nous cherchons et que nous ne pouvons pas le faire. Mais dans nos cliniques, nous recevons des malades qui n’ont aucun moyen, mais que nous traitons, nous sauvons. Donc ce que nous devons faire maintenant, c’est de porter cette action vers les milieux ruraux, ceux-là qui ne peuvent pas venir en ville. Nous irons vers eux et nous allons les aider à travers nos compétences ».
« C’est une formation qui nous donne plus d’élan dans ce que nous faisons. C’est la compassion qui nous donne cet élan d’aller vers l’autre, de lui tendre la main et de le voir guérir. C’est ce sourire qui nous satisfait », a de son côté confié Mme Tengey Fafa, instrumentiste au CHU Sylvanus Olympio.
Selon les organisateurs, cette série de formations va se poursuivre. Ce sera le tour des journalistes.
« Ce sont les journalistes qui boucleront la boucle de cette série de formation sur la notion de la +médecine humanitaire+ », a précisé Dr Kodom, président de l’Ong « Aimes-Afrique ».
Rappelons que « Aimes-Afrique » est la première Ong africaine spécialisée dans les activités médico-chirurgicales humanitaires.
Composée de médecins bénévoles, des spécialistes et des chirurgiens qui apportent des services hospitaliers gratuits et l’éducation de la santé aux populations des coins les plus reculés à travers l’Afrique, cette Ong a déjà à son actif plusieurs acquis : 300 missions médico-chirurgicales humanitaires, 10.000 interventions chirurgicales, et plus de 300.000 consultations. FIN
En Photo: Vue partielle des participants à cette formation
Ambroisine MEMEDE
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