Le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) en collaboration avec l’association des Sages-femmes du Togo (ASSAFETO) a organisé à Kpalimé (environ 120 km au nord de Lomé), une journée de discussions dans le cadre du processus d’élaboration du Rapport quantitatif sur l’état de la pratique des sages-femmes dans le pays (SoWMy: State of the World’s Midwifery 2014), a constaté le correspondant de l’Agence Savoir News.
Environ 75 pays dont le Togo participent à l’élaboration d’un grand rapport mondial dont le lancement est prévu pour Juin 2014 à Prague au cours du congrès de la Confédération Internationale des Sages-femmes.
Le rapport SoWMy/2014 vise à fournir des données mises à jour et une analyse détaillée des défis actuels et futurs quant à la prestation des soins de sage-femme. Ces données seront ensuite largement accessibles, puisqu’elles informent sur les décisions concernant la prestation des services sanitaires.
Ont pris part à cette réunion, les cadres de l’administration publique et privée, les organisations de professionnels de la santé, des sages-femmes, les médias, la société civile et organismes internationaux.
Cette réunion a essentiellement pour objectif de faciliter une discussion politique avec les parties prenantes, afin d’identifier les défis à relever pour l’amélioration des soins de santé maternelle et néonatale au Togo et de recueillir des informations qualitatives devant alimenter le rapport qualitatif que le Togo devra produire avant le 31 Janvier 2014.
Cette rencontre vise également à sensibiliser les acteurs sur l’importance du rapport SoWMy/2014 et à favoriser la formulation de recommandations devant être mises en œuvre pour améliorer la pratique de sage-femme au Togo.
L’élaboration du rapport SoWMy/2014 est un processus qui se déroule en plusieurs étapes.
« Nous avons commencé le processus à Lomé et les deux premières phases ont été réalisées les 5 et 13 décembre dernier. Il s’agissait de collecter les données quantitatives et de les valider. La rencontre de Kpalimé nous a permis de produire les données qualitatives, de discuter du conteste du pays concernant la pratique de sage-femme et de voir si la politique nationale contribue à la résolution des problèmes liés à la pratique de sage-femme », a expliqué Mme Héloïse Adjowa Adandogou, présidente nationale de l’ASSAFETO.
« Cette rencontre nous a également permis de voir ce qui a été fait suite au 1er rapport de 2011, et les résultats concrets enregistrés dans ce domaine. La 3è phase (rencontre de Kpalimé) a consisté à produire les données qualitatives qui permettent d’approfondir la réflexion en vue de fournir aux décideurs, des outils qui leur permettent de prendre des engagements pour améliorer la santé de la mère et de l’enfant » a-t-elle souligné.
Selon des études réalisées au Togo, les taux de mortalité maternelle et néonatale sont très élevés, soit 300 décès pour 100.000 vivants chez la mère et 39 décès pour 1.000 vivants chez l’enfant.
Selon Mme Adandogou, l’association des sages-femmes du Togo est fortement impliquée dans le processus, parce que les sages-femmes sont en première ligne dans la promotion de la santé maternelle et infantile: « Il est naturel qu’elles s’approprient ce processus, afin de l’accompagner efficacement pour infléchir ces taux de mortalité maternelle et néonatale ».
Pour la présidente nationale de l’ASSAFETO, ce processus permet aux parties prenantes dont son Association – constituée de professionnels en ligne de front dans la lutte contre la mortalité maternelle et néonatale – de mener des actions soutenues. FIN
Photo @ Archives
De Kpalimé, Maestro Mensah ASSOGBAGUE
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