La récente hausse des produits pétroliers fait toujours couler beaucoup d’encre et de salive.
Depuis jeudi dernier, le prix du mélange deux temps est passé de 665 à 745 F.CFA/litre, le super sans plomb de 595 à 655 F.CFA/litre et le gasoil de 629 à 679 F.CFA/litre. Le prix du pétrole lampant n’a pas changé : 490 F.CFA/litre. Pour le gaz butane: 6.500 F.CFA pour la bombonne de 12, 5 kg et 3.520 F.CFA pour celle de 6 Kg.
Associations de défense des droits des consommateurs, organisations syndicales et de défense des droits de l’homme, ainsi que des partis politiques sont montés au créneau à plusieurs reprises pour dénoncer la décision du gouvernement et appeler et exiger le retour aux prix initiaux. Des membres du gouvernement se sont également exprimés pour expliquer le bien-fondé de la décision.
Mercredi, les associations des consommateurs, de la société civile et syndicats se sont retrouvés dans un cadre de réflexion, afin d’analyser tous les contours de la situation et la position à adopter les jours à venir.
Au total 15 associations et syndicats étaient représentés à cette rencontre dite « journée de réflexion et de lancement des actions ».
A l’issue de leur conclave, les participants demandent au gouvernement de suspendre sa décision et d’engager des « négociations inclusives de bonne foi dans les brefs délais » avec les organisations des consommateurs, de la société civile et les organisations syndicales.
Ils invitent les députés à user de leurs droits constitutionnels pour « interpeller » des membres du gouvernement. Ils demandent à la population « particulièrement aux travailleurs de se mobiliser pour exiger l’amélioration de nos conditions de vie et de se tenir prête pour les actions à mener ».
Selon des sources concordantes, le gouvernement de son côté, s’active pour annoncer les jours à venir « d’importantes mesures d’accompagnement ».
« D’importantes mesures d’accompagnement seront rendues publiques les prochains jours », a affirmé à l’Agence Savoir News, l’un des membres du gouvernement, sans autres précisions.
Selon le ministre de la planification Kokou Djossou Sémodji, ces augmentations sont dues à la réduction de la subvention de l’Etat sur ces produits dans le budget de 2014, subvention qui malgré sa croissance au fil des années, « ne profite pas réellement aux populations vulnérables ».
« Ces subventions en réalité ne bénéficient pas aux populations vulnérables, c’est pourquoi le gouvernement a décidé de les réduire pour faire face aux problèmes sociaux de plus en plus croissants », avait souligné le ministre sur le plateau de la télévision nationale. FIN
Junior AUREL
Savoir News, une équipe jeune et dynamique
www.savoirnews.net, l’info en continu 24/24H