Le ministre des enseignements primaires et secondaires Florent Yao Maganawè, est allé à la rencontre ce vendredi à Kpalimé (environ 120 km au nord de Lomé), des directeurs et directrices des écoles primaires et secondaires publiques de 4 préfectures de la région des plateaux ouest afin de discuter des problèmes qui minent le système éducatif togolais. Principal objectif : trouver des solutions en vue de permettre à ce secteur de retrouver ses lettres de noblesses, a constaté le correspondant de l’Agence Savoir News.
Quelques 500 responsables des établissements primaires et secondaires (1er et 2è cycle) publics venus des préfectures de Kloto, de Kpélé, d’Agou et de Danyi ont pris part à cette réunion présidée par le ministre des enseignements primaire et secondaire.
C’est la grande salle du Centre Régional d’Enseignement Technique et de Formation Professionnelle (CRETFP) qui a servi de cadre à cette rencontre à laquelle ont également pris part Dodzi Boèvi Lawson, directeur des Ressources Humaines, Koffi Lantomey Ouboènalè et Taîrou Alassane, respectivement directeurs des enseignements préscolaires, primaires et secondaires.
Les préfets de Kloto, de Kpélé, de Danyi, le directeur régional de l’éducation, les inspecteurs de l’éducation nationale, les conseillers pédagogiques et les parents d’élèves ont également assisté à cette réunion, qui est la suite d’une mission de tournée nationale que M.Maganawé a commencé depuis la région des Savanes en passant par celles de la Kara, Centrale et Plateaux ouest.
Pour le ministre, depuis la mise en place du gouvernement il a paru nécessaire de prendre contact avec les différentes structures au niveau déconcentré des régions pour essayer de voir et de toucher du doigt la réalité du département.
»Les objectifs que nous visons c’est d’abord de nous familiariser avec la gestion quotidienne du département au plan administratif et pédagogique. Ensuite, échanger avec les personnels de supervision et d’encadrement, les chefs d’établissements scolaires en situant chacun dans ses responsabilités » a-t-il indiqué.
»Cette rencontre se justifie, car elle nous permet de prendre contact avec les enseignants sur le terrain, de les écouter notamment leurs responsables les plus immédiats : les directeurs d’écoles, des CEG et des Lycées et de voir avec eux comment nous pouvons ensemble réparer certaines choses. Nous sommes également là pour écouter leurs doléances, afin de chercher les solutions endogènes et exogènes » a-t- souligné.
Pour Florent Yao Maganawè, cette réunion est une démarche pédagogique, technique et administrative.
»Il s’agit aussi de rappeler les liens de collaboration structurelles et de fonctionnement entre le ministère en charge de l’éducation et les autres départements qui sont dans la région. Il y a un certain nombre d’activités techniques qu’il faudra faire tant au niveau régional que central », a-t-il poursuivi.
Au cours de cette rencontre, le ministre des enseignements primaires et secondaires a repeint le tableau sombre des événements malheureux qui ont marqué l’année écoulée.
»L’année 2013 s’est achevé avec son cortège d’événements parmi lesquels les grandes perturbations de l’année scolaire 2012-2013 », a-t-il souligné.
Le ministre s’est appesanti sur les mouvements d’ordres de grèves à répétition lancés par les fédérations des centrales syndicales des enseignants et ses corolaires. Il a surtout mis l’accent sur les derniers événements malheureux survenus dans le monde scolaire au cours de ces grèves surtout le drapeau national déchiré par un élève de la classe de 5è à Bassar.
Pour M.Maganawè, il n’y a pas que d’événements malheureux puisque beaucoup de projets ont été réalisés.
»Nous avons réussi à accomplir un travail efficace, à poser des actes courageux et à affronter les défis avec sérénité. Voilà pourquoi l’année a pu aboutir en beauté avec des résultats forts appréciables » a expliqué le ministre.
Il a cité pêle-mêle le recrutement de 5.000 enseignants volontaires et de 270 nouveaux stagiaires de l’École Normale Supérieure d’Atakpamé (ENS), la transformation de 130 écoles d’Initiative Locale (EDIL) et 30 Collèges d’Initiatives Locales(CIL) en établissements publics, la transformation de 15 CEG en Lycées publiques.
»Les défis majeurs vont être ainsi relevés, grâce à la participation et à la compétence de chacun de vous. Car beaucoup reste encore à faire pour cette nouvelle année qui s’ouvre devant nous », a-t-il reconnu.
Florent Yao Maganawè a invité ses collaborateurs à mutualiser leurs efforts communs dans une démarche inclusive et participative, afin de trouver des solutions idoines, durables et satisfaisante aux préoccupations liées au secteur de l’éducation.
»Le gouvernement entend faciliter la vie aux enseignants en mettant en place une coopérative d’épargne et de crédit qui pourrait faciliter davantage et résoudre la question des primes de manière générale. Nous souhaitons que cette étude de faisabilité qui a déjà commencé puisse connaître un heureux aboutissement d’ici trois mois », a-t-il souligné.
La rencontre s’est achevée par une série de questions auxquelles le ministre a essayé de répondre. FIN
De Kpalimé, Maestro Mensah ASSOGBAGUE
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