Des commerçantes et commerçants ayant tout perdu dans l’incendie qui a ravagé le principal bâtiment du grand marché de Lomé ont décidé de se retrouver dimanche sur le site du « drame » le 12 janvier – date anniversaire – pour une séance de prières et de recueillement.
C’est une initiative de l’Association des sinistrés des marchés du Togo, appuyée par l’Association des Commerçants du Togo (ACT).
L’Association des sinistrés a entamé depuis le 5 janvier, une série de manifestations notamment des offices religieux qui prendront fin dimanche prochain par un culte, suivi d’un recueillement.
« Après le culte, nous allons nous rendre dans le calme sur le site du bâtiment incendié où nous ferons la prière et le recueillement, suivis de dépôt de gerbe », a indiqué Mme Sénaya Adjomada, présidente de ladite Association.
« Nous attendons toujours d’être indemnisés, car ce sont des incendies criminels. Notre situation est vraiment déplorable. Nous n’avons pas le moral, c’est la souffrance », a-t-elle déclaré.
« Les banques nous poursuivent. Nous voulons rencontrer le chef de l’Etat, parce que c’est lui le chef suprême de tout le Togo. C’est à lui le dernier mot », a-t-elle ajouté.
Le Collectif « Sauvons le Togo »(CST) a également annoncé une série de manifestations dont une « marche silencieuse » le 12 janvier prochain pour commémorer le premier anniversaire de ces incendies des marchés.
Rappelons que le marché de Kara (environ 420 km au nord de Lomé) et le principal bâtiment du grand marché de Lomé ont été ravagés entre le 10 et le 12 janvier 2013 dans des incendies qualifiés « d’actes criminels » par le gouvernement. Pas de pertes en vie humaine, mais les dégâts sont énormes.
Quelque 37 personnes pour la plupart des militants de l’opposition ont été inculpées, dans le cadre d’une enquête menée par une commission mise en place par le gouvernement. Certains sont écroués, d’autres en liberté et placés sous contrôle judiciaire.
Plusieurs partis et regroupements de partis d’opposition dont le CST exigent la libération des personnes écrouées et exigent une « enquête internationale ». FIN
Photo @Archives
Ambroisine MEMEDE
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