Une quarantaine de chefs d’Etat et de gouvernement africains dont Faure Gnassingbé du Togo entament ce vendredi à l’Elysée, un sommet de deux jours axé sur trois thèmes: « la paix et la sécurité », « le partenariat économique et le développement » et « le changement climatique ».
Le président togolais séjourne à Paris depuis mercredi où il prendra part activement à cette grande rencontre, initiée par le président français François Hollande.
Jeudi, une réunion préparatoire de ce sommet a réuni des ministres des affaires étrangères au centre de conférences ministériel. Le chef de la diplomatie togolaise Robert Dussey a assisté à cette réunion.
« Je félicite l’initiative du président François Hollande. Le Togo attend de ce sommet une décision ferme des Etats africains à renforcer leur partenariat de défense avec la France et à se prendre en charge eux-mêmes », a déclaré à l’Agence Savoir News M.Dussey.
« Pour ce faire il faut une stratégie de défense africaine pensée par les africains avec le soutien si possible de Paris », a-t-il ajouté.
Au total cinq allocutions marqueront vendredi, l’ouverture (prévue à 14H, locale) de ce sommet dont celles de François Hollande, de Hailemariam Desalegn (Premier ministre d’Ethiopie et Président de l’Union africaine) et de Ban Ki-moon (secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies).
José Manuel Barroso (Président de la Commission européenne) et Herman Van Rompuy (Président du Conseil européen) seront également à la tribune.
Juste après l’ouverture officielle, les participants à ce sommet se retrouveront à huis clos autour du premier thème: « Paix et Sécurité en Afrique ».
« Nous avons à relever ensemble, trois défis : Le premier, c’est la sécurité : sécurité pour la population, sécurité pour le développement, sécurité pour la paix. Or, aujourd’hui le terrorisme, les trafics, la piraterie ne concernent pas simplement l’Afrique, mais concernent l’ensemble du monde. C’est ensemble que nous devons combattre ces fléaux. C’est ce que nous faisons au Mali pour protéger le Sahel, et la France a pris, avec les amis africains de l’ouest, sa responsabilité comme l’avait fait l’Ethiopie lorsqu’elle est elle-même intervenue avec des pays de l’Union africaine en Somalie. A chaque fois, il s’agit de lutter contre le terrorisme », avait déclaré François Hollande le 25 mai dernier à Addis-Abeba lors du 50ème anniversaire de l’Union africaine.
« La France se situe en parfaite cohérence avec les orientations définies par l’Union africaine. Je considère que ce sont les Africains qui doivent assurer eux-mêmes la sécurité de l’Afrique. Mais la France est prête à travailler avec les Africains, pour renforcer les capacités d’action, pour doter les armées africaines des moyens de répondre à toutes les agressions », avait-il précisé.
Les deux autres thèmes du sommet seront débattus samedi, débats qui seront suivis de la cérémonie de clôture.
Selon des sources proches du sommet, il est prévu – juste après la clôture – un « sommet informel » sur la Centrafrique, pays qui affronte aujourd’hui sa pire crise.
Le président togolais avait invité – lors de sa dernière visite officielle en France – le président Hollande à jouer un rôle de « leadership », afin de « mobiliser la communauté internationale » pour que la Centrafrique, en proie au chaos, « ne tombe pas dans l’oubli ».
« Si la France ne prend pas le leadership, ne mobilise pas la communauté internationale, nous risquons d’avoir un sanctuaire pour le terrorisme en RCA et cela nous ne pouvons pas l’accepter », avait insisté Faure Gnassingbé, soulignant que la France « bien sûr le fera en collaboration avec les pays de la CEEAC » (Communauté économique des Etats d’Afrique centrale) qui a des forces engagées dans ce pays.
Jeudi, le Conseil de sécurité de l’ONU a donné feu vert aux forces françaises pour intervenir en Centrafrique, afin de rétablir la sécurité dans ce pays. FIN
De Paris Ambroisine MEMEDE
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