La nouvelle grève annoncée pour jeudi et vendredi dans les établissements scolaire du public par l’Union des syndicats des enseignants du Togo (USET) est « totalement illégale », a dénoncé mercredi sur une radio privé le ministre des enseignements primaire et secondaire Florent Maganawé.
Les activités pédagogiques seront encore paralysées dans les écoles, lycées et collèges du secteur public pendant 48 heures à compter de jeudi, suite à une grève des enseignants qui réclament toujours des primes.
Pour ces derniers, le gouvernement n’a pas varié dans ses propositions depuis le début des négociations. Les enseignants grévistes exigent la signature d’accord devant inclure certaines primes notamment les primes mensuelles d’éloignement et de logement.
Le gouvernement avait proposé une prime mensuelle globale dite « prime d’incitation à la fonction enseignante ».
Cette prime se présente comme suit : 10.000 F.CFA pour les enseignants de la catégorie A (soit 120.000 F.CFA/an) et 8.000 F.CFA pour ceux des catégories B, C et D (soit 96.000 F.CFA/an).
Mais cette proposition faite par le gouvernement depuis plusieurs semaines, n’est pas du goût des enseignants. Une rencontre tenue mercredi dernier entre les deux parties, n’a rien donné.
Selon le ministre des enseignements primaire et secondaire, les enseignants ont accepté la « prime unique » pour 2014, à condition d’obtenir une augmentation de 40% sur leur salaire de base en 2015.
Pour le ministre, il faut d’abord plancher totalement la situation des enseignants en 2014, avant de parler de 2015 : « On ne peut pas vendre la peau de l’ours sans l’avoir tuer », a déclaré M. Maganawé sur radio Victoire Fm.
« La grève est totalement illégale. Le pire c’est qu’on met une fois encore en +gras+, l’idée selon laquelle les cours sont considérés comme faits. Ce n’est pas pédagogique », a-t-il dénoncé.
« Ils disent qu’ils sont dans un esprit de reprendre les discussions, mais ils nous ressortent exactement le même esprit perturbateur », a souligné le ministre qui condamne « fermement » une « illégalité d’action ».
« Les perturbateurs vont répondre de leurs actes. On ne peut plus accepter que des gens soient dans l’illégalité complète en perturbant les cours », a averti M.Maganawé (En Photo).
Le secteur de l’éducation est fortement secoué par des grèves à répétition depuis la rentrée scolaire le 16 octobre. Cette situation a même conduit le gouvernement à fermer pendant quelques jours, tous les établissements scolaires (public et privé). FIN
Junior AUREL
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