Les acteurs de la filière cotonnière togolaise ont achevé vendredi à Kpalimé (environ 120 km au nord de Lomé), un conclave de trois jours, à l’issue duquel le manuel de procédure de gestion de la qualité du coton togolais a été validé, a constaté le correspondant de l’Agence Savoir News.
C’est un conclave au cours duquel les dispositions techniques ont été également prises pour faciliter l’achat du coton graine auprès des producteurs.
Yosso Hodabalo, Président du Conseil d’Administration de la Fédération des Groupements de Producteurs du Coton (FGPC), Dr Kokou Djagni, directeur général de la Nouvelle Société Cotonnière du Togo (NSCT) et Mlle Adjoa Tinaka, représentant le préfet de Kloto étaient présents à la cérémonie de clôture.
Selon le directeur général de la NSCT, cet atelier qui vient de s’achever est placé sous le «signe de la qualité du coton graine que nous produisons. Le coton n’est pas utilisé au Togo, il est exporté. Nous vendons beaucoup plus la qualité, tel est l’état dans lequel se trouve le coton que nous mettons sur le marché».
« Le coton togolais a déjà une renommée, c’est un coton de bonne qualité. Nous voulons aller encore un peu plus loin en arrivant jusqu’à avoir un coton certifié ISO, c’est-à-dire avec des caractéristiques précises », a-t-il souligné.
« Comme le Togo est un petit pays producteur de coton, le peu que nous produisons est vendu à un meilleur prix. Pour cela, il faut que nous puissions continuer par garantir une bonne qualité à tous les clients qui viennent acheter le coton au Togo », a-t-il ajouté.
Pour le Président du Conseil d’Administration de la FGPC, le manuel validé, permettra la certification du coton togolais ISO 9001 version 2002.
« Ce manuel représente désormais pour nous, une référence qui retrace de manière claire, précise et concise les meilleures pratiques depuis la production des semences jusqu’à la commercialisation du coton graine et la fibre. Nous sommes à l’aube du processus de certification et bientôt des séances de formation commenceront afin de maîtriser toutes les actions de la production du coton de qualité », a expliqué Yosso Hodabalo.
Il a invité tous les acteurs de la filière à conserver cet élan et à mener des actions pour le passage à la 2è étape qui est la formation.
Mlle Adjoa Tinaka a pour sa part, félicité les participants à ce conclave pour le travail abattu, afin de doter le Togo d’un manuel de procédure de gestion de la qualité du coton, qui sera désormais la référence en matière de production cotonnière.
Notons que dans le cadre de la mise en œuvre des objectifs de l’Association Cotonnière Africaine (ACA), une politique de la qualité a été élaborée et se met en œuvre pour la filière cotonnière togolaise. Elle s’intègre dans une démarche qualité pour parvenir à la certification ISO-9001 version 2002 de la fibre togolaise. Cette politique a été validée lors d’une réunion générale de préparation de la campagne de commercialisation tenue en novembre 2011 à Kara.
Pour conduire cette politique, une Commission Nationale Qualité et des Commissions Régionales ont été mises en place. La première réunion de la commission Nationale Qualité tenue les 6 et 7 décembre 2012 a élaboré un plan d’action dont l’activité pour 2013 est la mise au point d’un manuel de procédures sur toute la chaine de valeur du coton produit au Togo.
Huit composantes ont été définies et les acteurs devant s’occuper de l’élaboration de ce manuel ont été ciblés. Il s’agit des directeurs régionaux du secteur du coton et les membres de la Fédération Nationale des Groupements de Producteurs de Coton (FNGPC) et de l’ITRA/CRASH.
C’est pour finaliser et valider le travail effectué par chaque groupe cible que le présent atelier a été organisé pour rendre disponible ce manuel.
Les travaux se sont déroulés en sous commissions et en plénière. Ils ont permis aux acteurs de la filière cotonnière de consolider, finaliser et de valider ce manuel.
Les participants sont également arrivés à finaliser les projets de procédure élaborés par les différents groupes cibles, concernant les huit composantes définies par la commission nationale à savoir : la production et la distribution de semences, la production, la récolte, le conditionnement et le stockage, la mise à marché et le contrôle primaire du coton graine, la logistique et le transport.
Le contrôle contradictoire et le stockage du coton graine, l’égrenage, le conditionnement et le stockage des balles à l’usine et dans les entrepôts au port, le classement et la commercialisation de la fibre font également parties des huit composantes définies par la commission nationale.
La production cotonnière produite au Togo au cours de la campagne 2009-2010 est de 20 000 tonnes contre 46.244 tonnes entre 2010 et 2011. Cette production est passée à 79.510 entre 2011-2012 contre 80.594 tonnes lors de la campagne de 2012-2013.
Tous les acteurs de la filière cotonnière togolaise vont se retrouver les 14 et 15 novembre prochain à Kara pour le lancement officiel de la nouvelle campagne d’achat coton graine 2013-2014 du Togo.
Rappelons que la NSCT a été créée, suite à la dissolution en Conseil des ministres le 23 janvier 2009, de la Société Togolaise de Coton (SOTOCO), secouée notamment par la mauvaise gestion. C’est une société d’économie mixte où l’Etat togolais détient 60% des parts, les 40% restant revenant aux producteurs de coton. FIN
NB: Photo de famille des responsables de la SNCT et des participants
De Kpalimé, Maestro, Mensah ASSOGBAGUE
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