Les établissements scolaires (public et privé) de l’enseignement général et de l’enseignement technique sont fermés depuis mardi par le gouvernement, suite à des grèves à répétition des enseignants.
Les grévistes exigent la signature d’accord devant inclure certaines primes notamment les primes mensuelles d’éloignement et de logement. Le gouvernement leur avait proposé une prime mensuelle globale dite « prime d’incitation à la fonction enseignante »: 10.000 F.CFA pour les enseignants de la catégorie A (soit 120.000 F.CFA/an) et 8.000 F.CFA pour ceux des catégories B, C et D (soit 96.000 F.CFA/an).
Mais cette proposition n’est pas du goût de ces enseignants qui ont catégoriquement rejeté l’offre du gouvernement. Ils exigent des primes mensuelles (d’éloignement et de logement) pour des montants qui varient entre 35.000 et 50.000 F.CFA.
Pour expliquer la situation à la presse et surtout les raisons qui poussé le gouvernement à fermer provisoirement les établissements, le ministre des enseignements primaire et secondaire Florent Badjam Maganawé était face aux professionnels des médias mardi dans les locaux de son ministère.
Avant d’aborder le fond du sujet, le ministre a fait un briefing des efforts fournis par le gouvernement, afin d’améliorer la situation dans le secteur de l’éducation y compris les conditions de vie et de travail de l’enseignant togolais.
Selon M.Maganawé, au total huit séances de discussions ont été tenues avec les responsables des fédérations des enseignants, afin de trouver une solution définitive à leurs revendications.
« A ce jour, aucun terrain d’entente n’a été trouvé. Nous avons conscience que le métier d’enseignant est un métier difficile qui mérite d’être soutenu. Nous n’avons pas rejeté la proposition des syndicats, mais nous leur avons proposé une prime globale, puisque les pourparlers vont continuer pour améliorer la condition de l’enseignant au Togo », a-t-il expliqué.
A en croire le ministre, le gouvernement ne peut pas faire plus que ce qu’il a proposé : « Nos efforts ne s’arrêtent pas simplement à l’octroi des primes. Il faut également construire des salles de classes, meubler les écoles en matériels didactiques et pédagogiques et recruter des enseignants ».
« Nous voulons faire en sorte que l’école puisse être un endroit où il fait bon vivre pour travailler. La condition enseignante ne se résume pas seulement aux primes. C’est aussi l’environnement de travail », a-t-il poursuivi.
« Les parents d’élèves doivent savoir que les revendications des enseignants, ne sont pas d’ordre salariale. Les salaires sont régulièrement payés à la fin de chaque mois. Il s’agit plutôt des primes d’incitation à la fonction d’enseignant », a précisé M.Maganawé.
Pour ce dernier, le gouvernement est disposé à poursuivre les discussions avec les enseignants, en vue d’aboutir à des « solutions consensuelles ».
« Nous souhaitons que cette année soit une année de paix dans les établissements du Togo, une année de paix dans le cœur de chaque enseignant », a souligné le ministre, invitant les enseignants à accepter la proposition du gouvernement. FIN
En Photo: Florent Badjam Maganawé face aux journalistes le 05 Novembre 2013 à Lomé
Chrystelle MENSAH / Junior AUREL
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