Le Togo a progressé de deux points par rapport au classement de l’année dernière dans le rapport « Doing Business 2014 », rendu public mardi par le Groupe Banque mondiale. Le Togo a engrangé ces deux points, grâce à des reformes opérées sur trois indicateurs: création d’entreprises, permis de construire et exécution des contrats.
Dans le rapport « Doing Business 2013 », le Togo avait également glané quelques points, passant de la 162è place en 2012 à la 156è place sur les 185 économies étudiées.
Le rapport « Doing Business » analyse les réglementations d’une économie qui ont un impact sur les entreprises au cours de leur cycle de vie, ce qui inclut leur création et leur gestion, le commerce transfrontalier, le paiement des taxes et impôts et la protection des investisseurs. « Doing Business » ne mesure pas tous les aspects de l’environnement réglementaire qui sont importants pour les entreprises et les investisseurs.
Le rapport « Doing Business 2014 » du Groupe de la Banque mondiale est intitulé: « comprendre les réglementations pour les petites et moyennes entreprises ». Il s’est occupé de 189 économies.
Le document montre que l’Afrique subsaharienne continue d’entreprendre de vastes réformes visant à améliorer le cadre règlementaire pour les entrepreneurs locaux, souligne un communiqué de la Banque transmis à l’Agence Savoir News.
Au total 66 réformes ont été enregistrées dans cette région durant la dernière année. En outre, le Burundi, la Côte d’Ivoire, et le Rwanda sont parmi les 10 économies qui ont le plus amélioré la règlementation des affaires, souligne le texte.
Au niveau mondial, trois économies africaines ont effectué la plus forte progression à travers différents domaines mesurés par le rapport: le Burundi sur le transfert de propriété, le Bénin sur le commerce transfrontalier et la Côte d’Ivoire sur l’exécution de contrats.
« Le Togo a progressé de deux points par rapport au classement de l’année dernière, et a amélioré le processus de création d’entreprise, en réduisant le temps requis pour s’inscrire au guichet unique et les coûts d’enregistrement. Le pays a facilité l’obtention de permis de construire, en améliorant les opérations internes à la Mairie de Lomé et à la Préfecture du Golfe », souligne le communiqué.
En outre, le pays a facilité l’exécution des contrats, en créant des chambres commerciales spécialisées au sein du Tribunal de Première Instance de Lomé.
« Il est très encourageant de voir tant de pays d’Afrique subsaharienne qui renforcent leurs institutions juridiques et qui s’engagent dans des réformes visant à réduire des règlementations contraignantes. En 2012-13, plus du double des économies de la région ont effectué des réformes comparativement à 2005 », a déclaré Augusto Lopez-Claros, Directeur de l’unité de recherche sur les indicateurs et analyse du Groupe de la Banque mondiale, Global Indicators and Analysis.
« Malgré ces réalisations, il faut faire plus pour améliorer la qualité des règles qui sous-tendent les activités du secteur privé, pour continuer la convergence vers les meilleures pratiques observées dans le monde », a-t-il souligné.
Pour la première fois, le rapport Doing Business de cette année évalue les règlementations liées à l’environnement des affaires dans le Soudan du Sud qui est devenu indépendant en 2011. Malgré les difficultés liées à la création d’un nouveau système judiciaire, le Soudan du Sud a adopté une loi sur les sociétés, une autre sur les taxes et enfin une dernière sur l’insolvabilité des entreprises.
Singapour est, premier au classement général de la facilité à faire des affaires. Se trouvent aussi au classement des 10 meilleures économies dont les règlementations sont favorables au cadre des affaires: la Région Administrative Spéciale de Hong Kong (Chine), la Nouvelle Zélande, les Etats-Unis d’Amérique, le Danemark, la Malaisie, la République de Corée, la Géorgie, la Norvège et enfin le Royaume Uni.
Rappelons que le Groupe de la Banque mondiale est l’une des plus importantes sources mondiales de soutien financier et technique pour les pays en développement.
Il est composé de cinq institutions connexes : la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD), l’Association internationale de développement (AID), la Société financière internationale (SFI), l’Agence multilatérale de garantie des investissements (AMGI) et le Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (CIRDI).
Chaque institution joue un rôle distinct dans le cadre de la mission de l’organisation, qui est de lutter contre la pauvreté et d’améliorer les conditions de vie des habitants des pays en développement. FIN
Junior AUREL
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