Démarrée le 7 octobre, la troisième mission de supervision conjointe Banque mondiale/Fonds International de Développement Agricole (FIDA) /Gouvernement des trois premiers projets soutenant la mise en œuvre du Programme National d’Investissement Agricole et de Sécurité Alimentaire (PNIASA), a pris fin vendredi.
Les trois projets ayant fait l’objet de cette supervision sont: le Projet d’Appui au Développement de l’Agriculture au Togo (PADAT), le Projet d’Appui au Secteur Agricole (PASA) et le Programme de Productivité Agricole en Afrique de l’Ouest – Projet Togo (PPAAO/Togo).
Outre les activités menées à Lomé, la mission a effectué une visite de terrain à l’intérieur du pays du 8 au 12 octobre, afin de toucher du doigt, la réalité.
Ce périple les a amenés à plusieurs endroits: le site de production de semences de base de riz et de test d’adaptation sur le riz de Mission Tové (environ 30 km au nord de Lomé), le site d’irrigation et de production des semences de pré-base et de base du maïs de l’ITRA à Ativimé dans la préfecture de Zio, la station de production de géniteurs de Kolokopé, les champs de maïs des producteurs modèles à Lama Tessi (dans la région centrale), le groupement de production du Sésame à Kousountou (préfecture de Tchamba), un éleveur de moutons à Gagbadaï, (environ 30 kilomètres de Sokodé), des producteurs de grains ayant bénéficié des semences à Lama, la provenderie de poisson de la ferme de Pya, une ferme de production et de commercialisation de sésame à Kamboli etc…
Principal constat fait par la mission: les trois projets (PADAT, PASA, PPAAO) sont en train de confirmer leurs résultats sur le terrain au profit des populations bénéficiaires. Les membres de la mission étaient face aux professionnels des médias vendredi.
Selon eux, l’amélioration dans le rythme d’exécution des trois projets notée au cours de la mission précédente (avril 2013) se poursuit, avec un renforcement des fonctions transversales au niveau du ministère de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche (MAEP).
L’approche d’une gestion axée sur les résultats, la rationalisation et le contrôle de la gestion financière, la passation des marchés et le suivi-évaluation ont commencé par donner des résultats appréciables dans leurs composantes techniques sur le terrain, ont-ils souligné.
La mission a passé au peigne fin, chaque projet :
Le PADAT: Pour ce projet qui appuie la production et la valorisation des produits dans les filières riz, maïs et manioc, la mission du FIDA a salué les efforts entrepris depuis la dernière mission et qui ont donné des résultats notables.
Selon Mme Aissa Troaré, Chargée du PADAT, l’opération « quick-start » a été consolidée et s’est poursuivie telle qu’elle avait été initialement conçue, avec l’acquisition de kits d’intrants et de semences distribués à des petits producteurs vulnérables, augmentant le nombre de bénéficiaires.
« Le projet a poursuivi les activités de renforcement des capacités techniques et de gestion fiduciaire, ainsi que la fourniture de services socio-économiques, avec l’accompagnement dans la structuration des organisations de producteurs et l’appui à leurs faîtières. Il faut noter aussi le financement, par le projet, de la conception et la mise à disposition du dispositif de suivi-évaluation qui permet d’assurer un meilleur suivi des activités », a-t-elle souligné.
Toutefois, la mission FIDA a noté que le PADAT n’a pas consolidé certaines des avancées notables saluées lors de la dernière mission d’avril 2013. Des retards significatifs ont été enregistrés dans des activités majeures, telles que les opérations pilotes de la petite mécanisation ou la culture attelée, et la quasi-totalité des activités de la composante «Valorisation des produits agricoles ».
Le PASA: Le projet conforte ses acquis et entre en « régime de croisière », a constaté la mission. Les activités de promotion des cultures vivrières stratégiques, des cultures d’exportation et de la production halieutique continentale se poursuivent de manière globalement satisfaisante.
« Pour la valorisation des cultures vivrières, des intrants agricoles ont été acquis au profit des Entreprises de Services et organisations de producteurs (ESOP) pour soutenir la production du riz, d’ananas et de soja. Des équipements sont également en cours d’acquisition au profit des ESOP pour la transformation des tonnes de riz et de tonnes de soja », a noté Christian Berger, Spécialiste Agricole Principal, Chargé du Projet PASA et Chef de file des Partenaires Techniques et Financiers du Secteur Agricole.
Le PPAAO-Togo: Ce projet qui génère et vulgarise des technologies éprouvées au Togo et dans la sous-région, le projet a fait du Togo, le tout premier pays à avoir adopté et publié au journal officiel les textes réglementaires de la CEDEAO sur les semences et les pesticides.
La mission a salué les efforts du PPAAO-Togo pour améliorer le traitement des dossiers techniques liés à la passation des marchés et à la gestion financière, de même que les réalisations de terrain au profit des bénéficiaires.
Des avancées sont notées notamment au niveau de la production des géniteurs améliorateurs ovins et caprins, la promotion de technologies auprès des producteurs, la production et la mise à disposition de semences améliorées de maïs et de riz aromatiques, la mise à disposition des cannes planteuses aux producteurs, le développement des techniques d’élevage des pintadeaux et des chèvres Djallonké et la formation des producteurs sur diverses technologies, a précisé Souleymane Fofana, Spécialiste Principal en Développement Rural et Co-chargé Régional du Projet PPAAO.
Par ailleurs, le PPAAO-Togo a équipé l’Institut Togolais de Recherche Agricole (ITRA) et l’Institut de Conseil et d’Appui Technique (ICAT) en matériels roulants et en matériels informatiques, et procèdera sous peu au démarrage des travaux de réhabilitation de leurs infrastructures, y compris l’acquisition des équipements de laboratoire.
Le ministre togolais de l’agriculture a de son côté, félicité l’ensemble des acteurs et a réitéré l’engagement du gouvernement à tout mettre en œuvre pour la relance de l’agriculture.
« D’un point de vue générale, la mission conjointe de supervision reconnaît et salue les progrès tangibles qui ont été réalisés dans les trois projets prioritaires du PNIASA », a souligné le Colonel Ouro-Koura Agadazi.
Selon lui, ces progrès qui font aujourd’hui notre fierté, n’ont été possibles que grâce au soutien du Chef de l’Etat et ses « conseils et directives avisés ».
« Il appartient à tous les cadres de notre département et aux acteurs de terrain de maintenir la même mobilisation en vue d’exploiter les opportunités qui s’offrent au Togo », a ajouté le ministre. FIN
Nicolas KOFFIGAN / Junior AUREL
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