La communauté internationale a commémoré le 11 octobre dernier, la deuxième journée internationale de la fille. Au Togo, cette journée a connu son apothéose ce vendredi après-midi au Palais des congrès de Lomé avec une forte participation des filles pour la plupart des élèves, a constaté l’Agence Savoir News.
Mme Dédé Ahoéfa Ekoué, ministre de l’action sociale, de la promotion de la femme et de l’alphabétisation était entourée de certains de ses collègues dont Mme Victoire Tomégah-Dogbé (ministre du développement à la base, de l’artisanat, de la jeunesse et de l’emploi des jeunes) Me Fiatuwo Kwadjo Sessenou (ministre de l’urbanisme et de l’habitat) et Mme Bernadette Legzim-Balouki (ministre du commerce et de la promotion du secteur privé).
Plusieurs partenaires ayant apporté leur appui à l’organisation de la célébration de la journée étaient représentés: l’UNFPA, l’UNICEF, Plan Togo et l’UNESCO. Des chefs traditionnels et prêtres religieux avaient également fait le déplacement du palais des Congrès.
La deuxième journée internationale de la fille est placée sous le thème : « Innover en faveur de l’éducation de la fille ».
L’objectif de cette journée est de contribuer à l’épanouissement de la jeune fille dans le monde, par une intensification des actions de lutte contre les discriminations et les oppressions dont elles sont victimes, du double fait de son jeune âge et de son sexe.
Cette année, les autorités togolaises ont mis un accent particulier sur des actions innovantes en matière de la scolarisation des filles. Trois grands évènements ont marqué l’apothéose de cette journée ce vendredi : la projection avant-première, d’un documentaire sur le mariage précoce et d’un autre sur les grandes innovations dans l’éducation des filles et la déclaration du conseil national consultatif des enfants.
La salle de spectacles du palais des congrès a été chauffée par l’artiste togolaise Almok qui emballé l’assistance, surtout les élèves présents à travers les chansons très populaires de ses répertoires.
Selon la ministre de l’action, de la promotion de la femme et de l’alphabétisation, le thème choisi pour cette journée est d’actualité au niveau mondial, mais également dans notre pays.
« Des avancées importantes ont été réalisées comme le démontre la quasi-atteinte de la parité Genre à l’école primaire au niveau nationale, en raison des mesures prises par le gouvernement et l’ensemble des acteurs », a souligné Mme Dédé Ahoéfa Ekoué, précisant que le Togo avait été déjà, reconnu pour ce progrès par « l’Overseas Development Institute ».
Le Togo avait été, classé parmi les 20 premiers pays à avoir fait des sauts absolus au niveau de deux OMD (Objectifs du Millénaire pour le Développement).
Elle a énuméré pêle-mêle les grandes innovations dans l’éducation des filles : les projets « une femme alphabétisé équivaut à trois filles scolarisées », « club d’éveil », « gouvernement des enfants dans les écoles » et l’octroi de bourses d’excellence.
« Malgré ce progrès, l’éducation des filles reste un défi, car moins d’une fille sur 10 qui commencent au cours primaire, finit le secondaire », a relevé la ministre.
« Fort des progrès enregistrés au niveau du primaire, tout en maintenant la pression pour combattre les inégalités qui persistent au niveau primaire, dans certaines localités, nous devons maintenant nous lancer avec les filles et pour les filles, à la conquête du secondaire et pourquoi pas du supérieur. La prochaine bataille est de maintenir la fille engagée et performante tout au long des différents cycles d’éducation », a indiqué Mme Dédé Ahoéfa Ekoué avant d’ajouter: « c’est un combat juste, car l’accès à l’éducation est un droit pour tous y compris pour les filles ».
Dans bon nombre de pays, trop de filles sont freinées dans leur élan du fait de leur sexe. Celles dont la mère a également été privée d’éducation, qui vivent dans une communauté pauvre ou qui sont handicapées éprouvent encore plus de difficultés.
Parmi les filles qui parviennent à fréquenter l’école, nombre d’entre elles doivent faire face à la discrimination et à la violence.
Au Togo, des chefs traditionnels se sont engagés en juin dernier (lors de la célébration de la journée de l’enfant) à Notsè (environ 95 km au nord de Lomé) à lutter contre les pratiques sociales et culturelles néfastes aux enfants et à privilégier celles qui favorisent le développement de ces enfants.
Prenant la parole, Togbui Agokoli IV, président de la Confédération nationale des chefs traditionnels du Togo a réaffirmé la volonté affichée des têtes couronnées à « s’impliquer davantage dans la bataille contre les pratiques qui entravent le développement des enfants » dans leurs différentes localités.
« Au-delà d’une déclaration, nous nous retrouvés en vue de rendre opérationnelles les décisions prises à Notsè à travers l’adoption consensuelle d’une feuille de route, une façon de montrer à nos enfants, surtout les filles que leur meilleur devenir nous préoccupe », a souligné Togbui Agokoli IV.
Le conseil consultatif national des enfants, a salué les chefs traditionnels pour leur engagement et leur détermination aux côtés des autorités togolaises.
La porte-parole des enfants a invité le gouvernement à étudier la possibilité de rendre totalement gratuit, les frais scolaires pour les filles au secondaire et à l’université.
« La promotion de l’éducation de la jeune fille interpelle tout le monde y compris nous-mêmes, les filles », a-t-il précisé. FIN
En Photo: Vue partielle des élèves lors de la journée
Junior AUREL
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