Un atelier de formation modulaire « BRIDGE en Genre et élections » de cinq jours regroupant une soixantaine de représentants des ministères, des Institutions de la République, des partis politiques, des organisations de la société civile et des médias, a démarré ce lundi à Lomé, a constaté une journaliste de l’Agence Savoir News.
Des représentants des organismes du Système des Nations Unies impliqués dans la promotion du genre, prennent également à cette formation organisée par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) en collaboration avec le ministère des droits de l’homme et de la consolidation de la démocratie.
Cette formation entre dans le cadre de la mise en œuvre du programme de renforcement de capacités du Projet « Consolidation de la paix et promotion des droits de l’homme ».
Cette formation modulaire par la méthode « BRIDGE » (Bâtir des ressources pour la démocratie, la gouvernance et les élections) est axée sur le thème « Genre et Elections ».
Ont assisté à la cérémonie d’ouverture plusieurs personnalités parmi lesquelles les ministres Yacoubou Hamadou des droits de l’Homme, Dédé Ahoéfa Ekoué de l’action sociale et Mme Khardiata Lo Ndiaye, coordonnatrice résidente du Système des Nations Unies et Représentante résidente du PNUD au Togo.
Mme Olatokunbo IGE, Représentante du bureau Haut Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme (HCDH-Togo) était également présente.
La formation vise à renforcer les capacités des acteurs togolais en général et des femmes en particulier sur l’équité et l’égalité en genre dans les processus électoraux, à sensibiliser sur la nécessité de relever la représentativité féminine dans les instances électives en vue d’accroître la participation féminine à la gouvernance politique et administrative.
La présente session BRIDGE innove en ce qu’elle s’appuiera essentiellement sur l’expertise des facilitateurs togolais accrédités lors des sessions précédentes avec l’accompagnement d’un facilitateur international. Deux femmes supplémentaires recevront également leur accréditation complète au cours de cette session.
« Cette session de formation s’inscrit dans un cycle de formation que nous avons initié depuis deux ans en vue de renforcer les capacités de différents acteurs en administration électorale. Aujourd’hui, nous ouvrons une séquence qui vise à former une diversité d’acteurs sur les questions de +genre et élections+. Cette question est aujourd’hui au cœur des processus électoraux, puisqu’en réalité, il s’agit de refléter le poids des femmes et le rôle qu’elles jouent dans la vie nationale », a indiqué Mme Khardiata Lo Ndiaye.
Selon elle, les femmes ne doivent pas être considérées seulement comme des électrices : «des élections doivent être également une occasion pour les femmes d’émerger sur la scène, d’occuper des postes de responsabilité dans la gestion des collectivités territoriales, à l’Assemblée nationale et dans toutes les instances de prise de décisions».
« Il n’est pas superflu de rappeler que les femmes ont toujours joué un rôle et jouent encore un rôle essentiel dans le développement économique et social de nos pays. Dans les pays dit fragiles ou en transition démocratique, leur contribution est importante dans le processus de consolidation de la paix et dans l’aboutissement paisible et pacifique des processus électoraux », a souligné Mme Khardiata Lo Ndiaye.
« Cependant, des obstacles tels que les responsabilités familiales disproportionnées, la pauvreté ou l’analphabétisme, les préjugés et stéréotypes, rendent plus difficiles aux femmes qu’aux hommes la participation au processus électoral. Le développement d’une démarche inclusive sensible au genre et aux groupes vulnérables devient donc déterminant pour des élections démocratiques », a-t-elle ajouté.
Pour la ministre de l’action sociale, cette formation vient à point nommé pour aider les femmes à se débarrasser des préjugés : « elle leur permettra d’acquérir des connaissances pour être mieux outillées à devenir des personnalités importantes qui contribueront encore plus au développement du pays ».
« Tout le monde a un rôle à jouer dans ce processus de participation des femmes aux processus électoraux : les partis politiques, les médias, la société civile etc », a-t-elle précisé.
« La démocratie que nous voulons construire se veut participative sans exclusion aucune où l’égalité du +genre+ et la parité seront les piliers essentiels, afin de garantir l’effectivité de la représentation aux instances électives », a pour sa part souligné Yacoubou Hamadou.
Rappelons que la méthode BRIDGE s’appui sur un réseau de compétence international reconnu au plan mondial qui offre son expertise en matière électoral et en gouvernance. Elle a permis à près de 200 représentants des institutions de la République, de la CENI, des partis politiques, des médias et de la société civile de se familiariser avec les concepts d’une administration électorale démocratique, non partisane et efficace. FIN
Photo de famille des officiels et des participants à cette formation BRIDGE
Chrystelle MENSAH
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