« Une seule défaite n’arrête pas le combat », a déclaré mardi, Jean Claude Homawoo vice-président de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) et membre influent de l’Union des Forces de Changement (UFC).
Cette réaction fait suite au mauvais « score » réalisé par le parti de Gilchrist Olympio lors des législatives de jeudi dernier. Selon les résultats provisoires de la CENI, l’UFC n’a obtenu que 3 sièges sur les 91, alors qu’en 2007, elle avait engrangé 27 sièges. Pour ces législatives, l’Union pour la République (UNIR, le parti au pouvoir) a raflé 62 sièges contre 19 pour le Collectif « Sauvons le Togo » (CST). La Coalition « Arc-en-ciel » a remporté 6 sièges et Sursaut national, un seul siège.
« Une seule défaite n’arrête pas le combat. L’UFC s’est fait mal comprendre », a déclaré Homawoo, en allusion à l’accord signé en mai 2010 entre le président de l’UFC Gilchrist Olympio et des responsables du parti au pouvoir.
« Le parti a opté pour qu’il n’y ait plus de morts ou de disparus à l’occasion d’un scrutin au Togo. Et pour le faire, il faut s’approcher de ceux qui font l’Etat. L’UFC a décidé d’aller s’asseoir à la même table que le parti au pouvoir. Il faut aller s’asseoir devant eux et leur dire la vérité en face. Et c’est ce que Gilchrist Olympio n’a cessé de faire depuis qu’il a signé cet accord. Il a refusé la rue. Aucun autre parti politique, aucun autre leader n’a été autant dans la rue que M.Olympio, mais il a constaté que cela n’apporte rien », a-t-il indiqué.
« On annonce par-là que M.Olympio a vendu le pays, que l’UFC s’est trompée etc… Regardez Mandela, quand il a décidé de ne pas sanctionner les blancs, il a même perdu son épouse.
Mais aujourd’hui, il est célébré. M.Olympio est un homme de paix, il sera célébré comme l’homme qui a permis aujourd’hui aux togolais d’aller aux élections en toute tranquillité. Mais il y a un prix à payer, l’UFC le paye. Mais, un coup isolé n’arrête pas le combat. L’UFC se relèvera, ce parti a besoin d’être à l’avant-garde. Il est à l’avant-garde du nouveau Togo », a souligné M.Homawoo.
L’UFC a été fragilisée par une crise interne, au lendemain d’un accord signé entre M.Olympio et le parti au pouvoir en mai 2010. Certains « lieutenants » de M/Olympio dont Jean Pierre Fabre ont claqué la porte pour créer leur propre parti politique l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC, aujourd’hui membre du Collectif Sauvons le Togo / CST).
De l’avis de certains observateurs, ce parti a « payé » pour l’accord signé avec le parti au pouvoir : « Ce parti n’a pas su convaincre ses militants et sympathisants, au lendemain de cet accord. Il aurait fallu un travail sérieux d’explication et de sensibilisation pour permettre aux militants de cerner le bien-fondé de cet accord. C’est cet exercice qui a sûrement manqué aux responsables de l’UFC. Et ils l’on payé cash », a commenté un spécialiste de la politique togolaise.
Les résultats définitifs de ces législatives seront proclamés par la Cour constitutionnelle. Selon le code électoral, « la CENI adresse à la Cour constitutionnelle, dans un délai de 8 jours à compter de la date du scrutin, un rapport détaillé sur le déroulement des opérations électorales, l’état des résultats acquis et les cas de contestations non réglées. La Cour proclame solennellement l’ensemble des résultats définitifs (…), après règlement des cas de contentieux pour lesquels elles a été saisie ». FIN
Junior AUREL
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