Les maliens ont voté dimanche dans le calme pour le premier tour de la présidentielle, scrutin marqué par une forte participation des électeurs, a constaté un envoyé spécial de l’Agence Savoir News.
Les maliens ont accompli ce devoir civique d’une importance capitale pour le peuple qui aspire à un climat de paix après la rébellion déclenchée dans le nord du pays. C’est donc avec engouement que les maliens ont déserté leurs commerces pour aller voter.
A l’intérieur du pays et dans quelques localités reculées, la mobilisation n’a été forte dimanche en début de matinée. Cependant le désir de paix et de sérénité gouverne l’action de tous les maliens et maliennes qui ne veulent plus de rébellion, mais plutôt s’inscrire dans une démarche de reconstruction et de redécollage du pays.
Même Kidal, Gao et Tombouctou ont voté hier, dans le calme, sous le regard de plusieurs missions d’observations électorales dont celle de la CEDEAO avec 250 experts électoraux.
Pour l’instant, les Etats majors des différents candidats s’activent à compiler les résultats des bureaux de vote, histoire de se faire une idée des voix engrangées. Tout en sachant pertinemment qu’il revient à la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) de centraliser les résultats en vue d’une proclamation provisoires d’ici 48 heures.
Rappelons que les missions d’observation électorales de l’UE, de la CEDEAO et de l’UA sont respectivement dirigées par l’ancien commissaire Louis Michel, l’ancien président ghanéen John Kufuor et l’ancien premier ministre togolais et ancien secrétaire général de l’OUA Edem Kodjo.
Notons que le Mali a connu cinq chefs d’Etat, depuis son indépendance le 22 septembre 1960:
Modibo Keita, entre 1960 et 1968, renversé par un coup d’Etat;
Moussa Traoré, de 1968 à 1991, renversé par un coup d’Etat;
Amadou Toumani Touré, président du Comité transitoire pour le salut du peuple (CTSP) 1991-1992;
Alpha Oumar Konaré, élu en 1992 et réélu pour un second mandat en 1997
Amadou Toumani Touré, élu en 2002 et réélu lors de l’élection présidentielle du 29 avril 2007 avec 70,88 % des voix (1 622 579 suffrages exprimés) contre sept autres candidats dont l’ancien président de l’Assemblée nationale Ibrahim Boubacar Kéita (19,08%).
En mars 2012, le pays a connu un coup d’Etat militaire suite aux rébellions du nord-Mali à quelques semaines des élections présidentielles, entraînant le départ de Toumani Touré.
En avril, les Touaregs du MNLA proclament l’indépendance du pays, non reconnue les maliens et la communauté internationale. Les conflits se sont aggravés, situation qui a conduit à l’engagement de forces internationales au début de l’année 2013. FIN
En Photo: Des maliens devant un bureau de vote ce 28 Juillet 2013 à BLA
De BLA (85 km de Ségou), notre envoyé spécial Crédo TETTEH
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