Le Collectif « Sauvons le Togo » (CST) participera bel et bien aux élections législatives du 25 juillet prochain, a affirmé ce jeudi lors d’une conférence de presse, les responsables de ce regroupement de partis politiques et d’organisations de défense des droits de l’homme, a constaté l’Agence Savoir News.
Initialement annoncées pour le 21 juillet, ces législatives ont été repoussées de quatre jours, suite à un dialogue entre le pouvoir, le CST et la Coalition « Arc-en-ciel », un autre regroupement de partis politiques. Les discussions tenues du 5, 6, 8 et 9 juillet, se sont déroulées sous la médiation de Mgr Nicodème Barrigah, en présence de l’ambassadeur des Etats-Unis au Togo Robert Whitehead.
Au cours de cette conférence de presse, les responsables du CST ont rappelé aux professionnels des médias, les préoccupations exprimées par le CST lors des discussions. Elles s’articulent autour des mesures d’apaisement et de l’amélioration du processus électoral. On peut citer pêle-mêle la libération des leaders du CST, écroués dans l’affaire des incendies des marchés, la libération d’Olivier Poko Amah et d’Abass Kaboua, la libération de Kpatcha Gnassingbé et de ses co-accusés, le redécoupage électoral pour corriger les « absurdités qui conduisent à un nombre de sièges attribués à l’Assemblée nationale », la recomposition paritaire de la CENI, des CELI, et des Bureaux de vote, la publication instantanée des résultats par bureau de vote, par les organes de presse, la transparence territoriale et la sécurité favorisant la libre circulation des formations politiques, des syndicats et associations, sans aucune entrave ni agression, sur l’ensemble du territoire national etc…
Selon les responsables du CST, sur l’ensemble de ces sujets, « aucun résultat probant n’a été acté si ce n’est de vaines promesses (…) ».
« Le pouvoir a néanmoins accepté de régler de façon définitive le contentieux l’opposant aux 9 députés ANC abusivement exclus de l’Assemblée nationale, et a concédé des améliorations mineures quant à la représentation des forces politiques dans les CELI et les Bureaux de vote, la publication des résultats de manière instantanée par les médias, à charge pour eux de s’assurer de la fiabilité de l’information », souligne le CST dans une déclaration rendue publique lors de la conférence.
« À l’évidence, le seul sujet qui préoccupe monsieur Faure Gnassingbé est son éternité au pouvoir ; le scrutin du 25 Juillet n’étant que la première étape de son agenda personnel pour une prise en otage définitive du peuple togolais. Toutes ces manœuvres ne visent qu’un seul objectif : pousser les partis du CST au boycott », précise le texte.
« C’est pourquoi, pour faire échec à cette entreprise machiavélique de perpétuation d’un règne politique monarco-despotique, inique et désuet, les forces démocratiques décident unanimement de prendre part à la prochaine compétition électorale, avec la ferme détermination de mettre fin à l’immobilisme et au conservatisme de ceux qui considèrent que le Togo est leur patrimoine privé et les populations togolaises leurs sujets », ajoute la déclaration.
« Visiblement, le pouvoir veut qu’on se fâche et qu’on quitte le processus électoral. Nous n’avons pas voulu nous fait avoir. Nous avons décidé courageusement, quel que soit ce que le pouvoir met comme entrave devant nous, d’aller à ces élections en rang de bataille comme si nous allons à un combat. Et nous allons gagner ce combat », a déclaré à l’Agence Savoir Me Zeus Ajavon (En Photo), le coordonnateur du CST.
La campagne électorale qui a démarré depuis le 6 juillet, doit prendre fin le 23 juillet à minuit. Au total 91 sièges de députés sont disputés dans 30 circonscriptions électorales. Le grand Lomé est la localité la plus convoitée avec 10 sièges en compétition. FIN
Lambert ATISSO / Junior AUREL
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