Le thème relatif à la protection des espèces sauvages était au centre d’une conférence-débat publique animée lundi à l’auditorium de l’Université de Lomé par Bryan Christy, journaliste d’investigation pour le « National Geographic ».
La rencontre a pour but d’éveiller les consciences à la protection de la faune, et de faire progresser la lutte contre le braconnage et le trafic illicite des espèces sauvages. Le Togo n’est plus un pays ou résident les éléphants, mais le pays qui sert de territoire de transit des organes recherchés de certaines espèces animales.
Plusieurs personnalités parmi lesquelles Mme Ekoué Dédé Ahoefa, ministre de l’environnement et des ressources forestières, et Mme Brenda Soya, directrice Section Affaires Publiques à l’ambassade des USA au Togo ont assisté à cette conférence.
Des étudiants de l’Ecole supérieure des Affaires (ESA) et de l’école supérieure des techniques et arts de la communication, ainsi que quelques élèves de British School à
Lomé étaient aussi présents. Initiée par l’Ambassade des Etats-Unis au Togo, la conférence entre dans le cadre des activités liées à la préservation de l’environnement de l’Ambassade des Etats-Unis.
Bryan Christy a surtout mis l’accent sur la manière dont les trafiquants procèdent pour acheminer leurs marchandises du lieu de l’abattage passant par les territoires transitaires jusqu’à la destination finale.
Il a parlé de son expérience dans le cadre d’investigations, expérience qui lui a permis de voir la manière dont des individus se servent des sociétés comme écrans pour se livrer au commerce d’ivoire.
En Afrique, les crimes qui sont commis dans le commerce de l’ivoire doivent être considérés comme des crimes économiques », a-t-il indiqué.
Pour Mme Ekoué Dédé Ahoefa, le Togo possède à ce jour, une soixantaine d’éléphants dans sa faune: « le Togo ne constitue pas le pays où on abat les espèces sauvages ».
« La richesse faunique de notre pays a été largement détruite et il nous faudra beaucoup de temps pour sa reconstitution. Au Togo, Quand on parle de braconnage, il s’agit essentiellement des braconniers d’autres pays qui opèrent hors du territoire, mais qui arrivent à passer par le Togo. Notre pays veut continuer à se battre contre le braconnage », a souligné Mme Ekoué Dédé Ahoefa.
A en croire la ministre, il a été mis en place un comité interministériel, un groupe de travail qui comprend tous les ministères et qui s’implique directement dans le contrôle soit à l’aéroport, soit au Port autonome de Lomé. FIN
Lambert ATISSO
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