Les élections législatives auront lieu le 21 juillet prochain au Togo. Cette date a été officiellement annoncée vendredi dernier, à l’issue du conseil des ministres. A la Convergence Patriotique Panafricain (CPP), les préparatifs ont commencé depuis plus de six mois. Pour Francis Ekon, président de la CPP, dans une interview exclusive à l’Agence Savoir News, il n’est pas question de boycotter ces élections: « nous avons été traumatisés par le boycott de 2002 qui nous a fait perdre tous les acquis de la conférence nationale souveraine ».
« La CPP est prête à déposer dans les jours prochains, les candidatures des membres qui veulent aller aux élections législatives », a affirmé M.Ekon.
Rappelons que les partis politiques réunis au sein du Collectif « Sauvons le Togo » (CST) et de la Coalition « Arc-en-ciel » ont refusé de déposer de dossiers de candidature pour dénoncer « les mauvaises conditions » d’organisation de ces élections. Ils ont jugé « illégal », le délai fixé par la Commission Electorale Nationle Indépendante (CENI) pour le dépôt des dossiers. Initialement fixée au 10 juin, la date butoir pour le dépôt des dossiers a été repoussée au 16 juin par souci « d’apaisement », selon le gouvernement.
Savoir News : Comment la CPP se prépare pour les prochaines élections législatives ?
Francis Ekon : a fait plus de six mois que la CPP se prépare pour les prochaines élections législatives. Bien avant, vous avez entendu dire que la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) a fait un appel à candidature. Bien la CPP est prête à déposer dans les jours prochains, les candidatures des membres qui veulent aller aux élections législatives.
Pour notre part, vous savez que nous ne sommes pas dans la logique du boycott. Nous sommes totalement contre la politique de la chaise vide, par conséquent, nous irons à ses élections.
Q : Votre parti va présenter des candidats sur toute l’étendue du territoire ou va-t-il cibler certaines régions ou préfectures seulement ?
R : Vous savez, c’est là tout le problème. C’est pourquoi, nous disons que la manière utilisée par la CENI est déroutante pour certains partis politiques comme le nôtre, parce que, nous aurions aimé savoir la contribution de l’Etat à la campagne électorale. Si nous avons les moyens, nous allons couvrir tout le territoire national; Et si nous n’avons pas les moyens, nous ferons la politique de nos moyens. Pour l’heure, nous sommes prêts pour couvrir le territoire national.
Q : En décidant au CPP d’aller à ses élections, est-ce que vous serez compris par vos amis de l’opposition qui conteste la manière dont la CENI organise les élections ?
R:<
/strong> Chacun à son opinion sur le problème. Pour ce qui nous concerne, nous travaillons à améliorer tous les jours, les conditions électorales. Soit directement, individuellement (la CPP fait des propositions) ou bien collectivement par l’intermédiaire du comité de suivi. Nous-mêmes, nous ne sommes pas représentés à la CENI. Notre objectif n’est pas de faire en sorte que les élections soient retardées, bien au contraire. Nous devons, 50 ans après les indépendances, organiser des élections dans les délais impartis par la constitution. Par conséquent, nous faisons l’économie des critiques inutiles. Nous faisons des propositions pour pouvoir avancer.Q : Il n’est pas question pour vous de boycotter ?
R : Il n’est pas question de boycotter du tout, parce que nous avons été traumatisés par le boycott de 2002 qui nous a fait perdre tous les acquis de la conférence nationale souveraine. FIN
Propos recueillis par Lambert ATISSO
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