Didier et Fallon: « +Hotsi 2+ prévoit déjà un concert. Nous sommes en train de travailler avec nos collaborateurs »

Didier Semenou et Fallon Dravie sont deux jeunes artistes qui ont su donner un nouveau souffle à la musique togolaise avec leur nouveau style « Afromix ». En témoigne leur opus « Afrikavi », ’’Biava’’ dont le tube Sitou est devenu l’hymne de l’espérance à Lomé. Basé aux Etats Unis, le groupe sera bientôt à Lomé pour de grandes retrouvailles avec leurs fans. Il profitera de cette occasion pour rompre le silence et parler de ses projets. Nous les avons eus dans un entretien que nous vous proposons de découvrir.

Q: Depuis son bref passage à Lomé en 2009, le groupe Hotsi toujours installé aux USA plus précisément à New York continue d’évoluer plus qu’avant. Que réservez-vous à la population togolaise ?

R: <

/strong>s avons toujours cherché des moyens pour faciliter notre évolution. Ce qui nous a poussés à élargir ou à apporter un changement a notre “Hotsimedia Production” en la transformant en un studio de musique et de film. C’est grâce à ça que nous pouvons facilement réaliser nos clips. C’est ainsi que nos albums « Biava », « Lolonde », « Lovin day », « Close to me » et d’autres ont pu être réalisés et seront lancés bientôt.

Après le lancement de notre 3ème album (« Biava ») l’année dernière, Hotsi2 se prépare à lancer très bientôt des singles comme « Dodzi », « I can see » et « Waiting for you ».

Q: La carrière d’artiste est-il compatible avec la carrière du métier d’ingénieur d’images ?

R: <

/strong>s sommes dans un pays où le showbiz est développé. Et aussi les portes sont ouvertes à tout citoyen qui veut poursuivre ou achever quelque chose dans sa vie (son rêve). J’avais (Didier leader du groupe Hotsi2) dit dans mes interviews qu’il n’est pas facile d’évoluer aux USA parce que cela nécessite beaucoup de moyens matériels et financiers. Donc il faudra trouver des moyens pour faciliter notre progression dans notre domaine. C’est ce que nous avons fait en faisant des formations de réalisateur de clips vidéos et consort.

En tant qu’ingénieur de son, j’ai travaillé sur quelques projets de films à New York et j’ai vite reconnu que j’avais aussi du talent dans le domaine du cinéma. Ce qui m’a poussé à rentrer dans une école de Film « The Digital Film Academy » à New York. Cela m’a aussi permis de diriger, filmer et éditer les vidéos de Hotsi2 et aussi de réduire les dépenses de production. Dieu merci pour tout. Actuellement, je suis en train de réaliser un film (The diaspora African Women) qui va être lancé en octobre 2013. Nous avons fait ces formations pour permettre aux artistes togolais de ne pas chercher à aller dépenser des fortunes dans les studios de renom, mais leur permettre d’avoir du bon produit déjà sur place au Togo. Et nous y arriverons avec la grâce de Dieu.

Q: Pouvez-vous nous parler un peu du film « The diaspora African Women »que vous avez tourné?

R: Ce film intitulé « the DAW, the diaspora African women » relate la métamorphose de nos femmes africaines aux Etats-Unis et dans les autres pays développés. L’émancipation des femmes africaines en occident est très avancée aujourd’hui au pont où quelques années aux pays des Blancs font qu’elles oublient nos traditions. Alors que ces traditions sont leur racine. C’est ça qui les défini.

Encore que certaines profitent de cette liberté dans les pays développés pour se détruire et aussi détruire le foyer des autres. « The diaspora African Women », c’est l’histoire de Bragoh, une africaine qui a fait quelques années aux USA et se croit très civilisée et sème du désordre autour de son entourage par son comportement au point où elle a perdu la considération que les autres lui doivent. Aussi ce film lance un appel à nos femmes africaines qui doivent savoir comment vivre à l’étranger.

Q: Que réservez-vous au public togolais et surtout vos fans à votre retour au Togo ?

R: Hotsi2 prévoit déjà un concert. Nous sommes en train de travailler avec nos collaborateurs. Au cours de ce concert, nous allons présenter nos nouveaux clips au public togolais et si possible, recueillir leurs avis. Nous ne voulons plus qu’il y ait du vide entre nous et nos fans. Nous prévoyons organiser cela ensemble pour l’évolution de la musique togolaise.

Q: Et que pensez-vous alors de la musique togolaise actuelle? Est-ce qu’on peut dire qu’il y a évolution ?

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/strong> Nous manquons de mots pour apprécier les jeunes togolais qui font du bon boulot, malgré les moyens limités dont ils disposent. Aujourd’hui, la musique togolaise a pris un grand élan dans tous les domaines. Pour nous, il s’agit d’encourager nos artistes à faire mieux.

Q: Combien d’albums vous avez à votre actif actuellement ? Et dans un futur proche, quels sont vos projets?

R: Nous avons trois albums à notre actif (Afrikavi, Fate et Biava) et quelques singles qu’on n’a pas encore lancé. Nous sommes en train de travailler avec les membres restant à Lomé comme Innocent, Etienne et Epiphanie pour sortir un nouvel album « afro mix ».

Q: Que faut-il aujourd’hui pour faire évoluer la musique togolaise et la rendre plus compétitive sur le plan international?

R:<

/strong> Premièrement, il faut que notre musique soit identifiée parmi les autres musiques. Autrement dit, note musique doit avoir un timbre, une identité et dès qu’on l’écoute, qu’on puisse dire ça, c’est de la musique togolaise car nous avons beaucoup de ressources rythmiques au pays. Le Togo est riche en sons, surtout lorsque vous prenez toutes les ethnies, il y a une identité musicale. Pourquoi ne pas chercher une identité intermédiaire à ces pléthores de rythmes et la prendre comme une identité musicale togolaise. Et chaque artiste qui sortira son clip ou son album, est obligé de jouer cette identité rythmique.

Pour faire valoriser la musique togolaise à l’extérieur, il faut aussi de bons arrangements musicaux et vocaux. Après, il faudra des promoteurs qualifiés pour lancer les artistes et leurs albums et surtout l’identité musicale togolaise.

Q: Vous êtes aux USA, il ya des années maintenant. Avez-vous fait des scènes où les américains sont venus apprécier la musique togolaise ?

R: Oui bien sûr. Le groupe Hotsi2 est apprécié par des Américains. Ce qui fait que nous avons été invités pour animer des soirées. Il y a une qui nous a beaucoup marquée. Cette année, le groupe Hotsi2 à été invité spécialement au « Dream Concert » organisé à Manhattan où il y a eu une grande audience. Le promoteur du concert (un blanc) à aimé notre vidéo « Biava » sur youtube et il nous a contacté. La musique et notre langue l’ont intéressé et il nous a programmés. Il faut dire qu’à la fin de ce concert, il y avait eu beaucoup d’appréciations de la part du public composé en majorité des américains, ce qui nous a comblés. Certains ont poussé leur curiosité pour nous demander notre origine, la langue dans laquelle nous composons nos morceaux. A cette soirée par exemple, nous avons vendu beaucoup de CD. C’était très intéressant.

Q: En juillet, il est prévu à Lomé, la grande « semaine de la diaspora ». Est-ce que le groupe Hotsi2 pense y participer?

R: Oui bientôt nous serons (Didier et Fallon) à Lomé en juillet pour participer à la semaine de la Diaspora. Et nous invitons nos compatriotes à descendre pour faire de cet évènement, notre évènement. FIN

En Photo: Didier Semenou et Fallon Dravie du du Groupe Hotsi2

Propos recueillis par Emmanuel ATCHA

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