Des responsables des comités et associations de développement des quartiers de Lomé étaient face ce lundi au chef de l’Etat togolais, rencontre au cours de laquelle un point a été fait sur l’évolution du Programme de Développement Communautaire dans les quartiers vulnérables de Lomé (PDC-L), a constaté un journaliste de l’Agence Savoir News.
La rencontre qui a pour cadre, le hall de la nouvelle présidence, s’est déroulée dans une ambiance bon enfant, ces responsables de comités et associations de développement des quartiers de Lomé bénéficiaires ayant aisément exposé la situation sur le terrain et les différents problèmes rencontrés. Plusieurs ministres ont aussi assisté à cette rencontre. Parmi ces derniers Mme victoire Tomégah-Dogbé du développement à la base, Mawussi Djossou Sèmodji de la planification, Charles Kondi Agba de la santé, Yark Damehame de la sécurité, Mme Ekoué Dédé Ahoéfa de l’environnement et Bissoune Nabagou de l’eau.
Initié par le ministère du Développement à la Base, de l’Artisanat, de la Jeunesse et de l’Emploi des Jeunes (MDBAJEJ), le « PDC-L » a été officiellement lancé le 31 août dernier. Il est opérationnalisé par l’Agence Nationale d’Appui au Développement à la Base (ANADEB), « bras opérationnel » du MDBAJEJ.
Le « PDC-L » a pris d’abord corps dans quatre quartiers pilotes de Lomé : Bè-Agodogan, Agoè-Nyivè-Kitidjan, Kodomé et Agbalépédogan. Cette phase pilote a permis d’atteindre des résultats significatifs dans les quatre premiers quartiers en l’espace de six mois.
Ces résultats ont permis de passer à l’échelle en janvier dernier avec vingt nouveaux quartiers à savoir Casablanca, Avenou Batomé, Gbadago, Zilito, Sogbossito, Apédokoè-Gbomamé, N’kafu, Kanyikopé, Dénouvimé-Sossoukopé, Sanguéra Centre, Bè-Ahligo, Akodésséwa Avélimé, Totsivi-Gblinkomé, Agoè-Téléssou, Elavagnon-Téléssou, Akoin, Wonyomé, N’tifafa, Doumasséssé et Agoè Klévé. Vingt-six nouveaux quartiers sont en cours d’identification et feront l’objet d’accompagnement dans les semaines à venir.
Le choix des quartiers se fait sur la base de cinq critères à savoir: l’effectif de jeunes sans emploi, le taux de femmes à faible revenu, le niveau d’insalubrité du quartier, l’existence des organisations communautaires et, l’état et le nombre des infrastructures socio communautaires de base. Après plus de 10 mois de mise en œuvre du programme, des données suivantes sont enregistrées :
20 jeunes filles dont 5 coiffeuses et 15 couturières ont chacune un kit et se sont installées pour mener leur activité,
41, 135 millions de F.CFA servent de crédit épargne à 879 femmes pour soutenir leurs activités génératrices de revenus.
21, 622 millions de F.CFA sont investis pour aménager les ouvrages socio collectifs
17, 157 millions de F.CFA sont débloqués pour rémunérer 1497 personnes impliquées dans l’assainissement de leurs quartiers à travers les travaux à haute intensité de main d’œuvre,
Au moins 50 millions de F.CFA seront débloqués durant cette semaine pour régler la première tranche du montant des contrats de construction des bâtiments scolaires dans 11 quartiers avec des entreprises BTP.
Les représentants des quartiers bénéficiaires ont exposé l’impact positif direct de ce Programme sur les populations. Ils n’ont pas manqué de soulever des problèmes rencontrés sur le terrain notamment des cas d’inondations, d’insécurité et la prolifération de sachets plastiques, malgré le décret portant interdiction de la production, la distribution et la commercialisation des sachets plastiques et autres non biodégradables. Ils ont demandé au chef de l’Etat l’implication des communautés de base dans l’exécution de certains projets au profit des populations.
Certains ministres sont intervenus pour donner des éléments de précisions, par rapport à des préoccupations de ces responsables des comités et associations de développement des quartiers.
Dans son intervention, le chef de l’Etat a promis, une amélioration de l’exécution du programme sur le terrain: « nous allons maintenant prévoir des frais de fonctionnement, après une concertation entre le MDBAJEJ et les communautés bénéficiaires ».
Faure Gnassingbé a surtout insisté sur la question relative au reboisement et à la salubrité. Selon le président de la république, « nous n’arrivons plus à réaliser l’opération +Lomé ville propre+ de grande envergure, mais on peut le faire quartier par quartier ».
Faure Gnassingbé est revenu sur le phénomène des sachets plastiques qui se retrouvent dans les caniveaux, après usage.
«Il y a des Ongs qui rachètent ces sachets. Nous allons essayer de les contacter, afin de les aider », a-t-il précisé.
Rappelons que le « PDC-L » veut amener en trois années (2013 à 2015) les habitants de 75 quartiers défavorisés de Lomé, soit 52% à mieux se prendre en charge pour assurer leur épanouissement et contribuer au développement du Togo.
Le coût global de ce Programme est estimé à 5, 175 milliards de F.CFA à raison de 20 millions de F.CFA par an et par quartier pendant trois ans. Le PDC-L s’exécute autour de quatre axes: l’assainissement des quartiers concernés à travers les travaux à haute intensité de main d’œuvre, la facilitation des femmes au crédit par un appui financier, l’insertion des jeunes en fin d’apprentissage et l’aménagement des ouvrages socio collectifs de base. FIN
En Photo: Le président Faure Gnassingbé lors de la rencontre
Junior AUREL
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