Le Mouvement pour l’Epanouissement de l’Etudiant Togolais (MEET) a invité ce lundi, le gouvernement à honorer ses engagements, en mettant en œuvre les accords intervenus en janvier 2012.
Les responsables de ce Mouvement dont son président Kodzo Awudi étaient face aux professionnels des médias, rencontre tenue dans les locaux du Centre communautaire de Bè.
Selon ces derniers, la mise en œuvre des dispositions de ces accords, évitera des troubles enregistrées ces deniers jours sur le Campus.
« La libération des étudiants n’est pas le seul moyen pour faire revenir le calme sur le campus. Les violences sur le campus ces derniers jours pouvaient être évitées si le gouvernement n’avait pas d’une part remis en cause certaines clauses de l’accord du 13 janvier 2012. Il s’agit notamment des points liés aux crédits et aux deux tranches cumulées », a souligné Kodzo Awudi.
« Nous invitons nos autorités de revenir sur les 20 crédits. Nous demandons également le paiement des deux tranches d’allocation de secours, les arriérés de bourses pour les boursiers, afin que le calme puisse revenir sur le campus », a-t-il précisé.
Par ailleurs, le MEET s’est félicité de la libération des quatre étudiants arrêtés le 15 mai et jugés mardi dernier, suite aux actes de violences enregistrés à l’appel de la Synergie des étudiants du Togo (SET) et de l’Association des étudiants togolais (ASET).
Les quatre étudiants ont été remis en liberté dans un « souci d’apaisement », selon le procureur de la république, cité par l’un des avocats des étudiants Me Jil-Benoît Afangbédji. Ils étaient poursuivis pour deux délits: le délit de rébellion et celui de destruction volontaire de biens publics. Le ministère public avait requis contre eux, 6 mois assortis de sursis pour le délit de rébellion et pour le délit de destruction volontaire de biens publics, 12 mois dont 8 assortis de sursis. Ces quatre étudiants sont libres, mais ils doivent se présenter au tribunal demain (mardi) pour le verdict.
«Nous souhaiterions que nos camarades soient complètement libérés. En tout cas, nous attendons le verdict de demain», a ajouté le président du MEET.
Le MEET invite également les professeurs à revenir sur leur décision selon laquelle, le temps de suspension des cours ne sera pas rattrapé.
Les enseignants chercheurs de l’université de Lomé avaient décidé le 17 mai de suspendre les cours « jusqu’au retour de la sérénité sur le campus », pour protester contre les manifestations à répétition des étudiants et surtout les violences dont a été victime un collègue enseignant.
Pour ces enseignants, le calendrier académique 2012/2013 arrêté par la note de service de la présidence de Lomé, « sera strictement respectée sans aucune possibilité de modification quelconque ».
Rappelons que le MEET est le Mouvement ayant déclenché des manifestations sur le Campus le 25 mai 2011, pour dénoncer le nouveau système « Licence Master Doctorat » (LMD). Ce Mouvement apparaît comme la plus importante Association estudiantine sur le campus de Lomé. FIN
Lambert ATISSO
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