Les enseignants chercheurs de l’université de Lomé ont décidé jeudi, de suspendre les cours à compter de vendredi, « jusqu’au retour de la sérénité sur le campus », pour protester contre les manifestations à répétition des étudiants et surtout les violences dont a été victime un collègue enseignant mercredi dernier.
A l’appel de l’Association des Etudiants du Togo (ASET) et de la Synergie des Etudiants du Togo (SET), des étudiants ont violemment manifesté mercredi sur le campus et sur certaines rues aux abords du Campus de Lomé. Des heurts ont été enregistrés entre étudiants et forces de l’ordre qui ont fait usage de gaz lacrymogènes. Au total quatre « meneurs » ont été interpellés, selon la gendarmerie.
Dans une déclaration commune rendue publique lors d’un point de presse par le Syndicat de l’Enseignement Supérieur du Togo (SEST) et le Syndicat National des Enseignants du Supérieur (SNES), Nourredine Mensah, vice-doyen de la faculté des sciences économiques et de gestion, « a été violemment agressé par un groupe de manifestants qui tentaient de perturber les cours».
« Face à cette situation de violences répétées dont sont victimes les enseignants chercheurs, les deux syndicats de l’enseignement supérieur du Togo, conformément à leur mise en garde en date du 12 décembre 2012, déclarent ce qui suit: les collègues enseignants chercheurs sont invités à suspendre tous les enseignements à compter du vendredi 17 mai jusqu’au retour de la sérénité sur le campus », souligne la déclaration.
Pour ces deux syndicats, le calendrier académique 2012/2013 arrêté par la note de service de la présidence de Lomé, «sera strictement respectée sans aucune possibilité de modification quelconque ».
« Nous tenons à rappeler que toutes les unités d’enseignement qui n’auront pas totalisé au minimum huit semaines de cours, ne seront pas programmées lors des examens de fin de semestre », avertissent le SEST et le SNES, affirmant qu’une « plainte sera déposée » vendredi devant le tribunal de Lomé contre ceux qui ont agressé le vice-doyen de la faculté des sciences économiques et de gestion.
Rappelons que les étudiants « manifestants » exigent le paiement des bourses et allocations. Le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, avait condamné mercredi soir, ces «actes de violences », rappelant aux étudiants que « les dispositions ont été déjà prises auprès des banques pour le paiement des bourses et allocations conformément aux critères retenus.
Il avait également invité les étudiants « au calme, à la retenue et au respect des règles qui régissent la vie universitaire ». FIN
Photo @ Archives
Junior AUREL
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