Le séminaire sur le renouvellement des « paradigmes du développement » initié par le Centre autonome d’études et de renforcement des capacités pour le développement au Togo (CADERDT) a pris fin jeudi soir à Lomé, avec pour ambition de fédérer les forces pour renforcer les capacités de l’expertise nationale et africaine en matière de formulation, d’analyse et de mise en œuvre économique et des programmes de développement, a constaté l’Agence Savoir News.
Devant les experts en économie du Mali, de la Côte d’Ivoire, du Sénégal et du Burkina Faso, le professeur Kako Nubukpo, directeur exécutif du CARDERDT a indiqué au cours d’un point de presse que son centre a beaucoup de défis à relever pour atteindre son objectif de mise à la disposition du gouvernement et des autres parties prenantes, des résultats d’une recherche de qualité facilitant la formulation de la politique économique et de prise de décision.
« A travers ce séminaire, le CADERDT vient de mettre en place les indicateurs de suivi et de développement. Le constat que nous avons fait, c’est que les évolutions de la pensée économique en matière de développement sont avérées. En Afrique, le modèle structuraliste avait la volonté pour que l’Etat penne en charge le processus de développement de tout, l’ajustement structurel qui en est suivi a engendré un endettement énorme des Etats. C’est vrai qu’il y avait de très bonnes idées, mais la faiblesse de la gestion a endetté les pays. C’est pourquoi, il est important que l’Afrique développe sa propre vision de développement en tenant compte de l’environnement et des réalités », a-t-il indiqué.
« Les programmes et idées en matière de politique agricole sont très bons, mais les textes de stabilisation ont été balayés. Il est donc important que les gouvernants soient sérieux dans les affaires publiques. Le développement de nos pays est donc l’affaire de tout le monde », a souligné professeur Kako Nubukpo.
Pour Boubacar Makalou, expert Malien, il faut de nouvelles stratégies de développement propre à l’Afrique et dans cette nouvelle vision, l’Etat ne peut être qu’un régulateur et propulseur de toutes les actions de développement.
A en croire ce dernier, les aspects thématiques relevant du développement sont des fois mal cernés par certains acteurs de développement: « c’est pourquoi, il est important de promouvoir le dialogue entre les différents acteurs de développement, pas seulement pour diffuser les résultats des études et analyses politiques et économiques, mais aussi pour permettre aux différents acteurs du développement d’échanger en vue d’améliorer leurs contributions et participation au processus de formulation des politiques de développement ».
Rappelons que le séminaire ouvert mercredi, a pour thème: « le renouvellement des paradigmes du développement ». La rencontre a été organisée par le CADERDT, une structure initiée par le gouvernement togolais avec l’appui de la Fondation pour le Renforcement des Capacités en Afrique (ACBF). Le CADERDT a pour objectif de renforcer les capacités pour la formulation, l’analyse et la mise en œuvre de la politique nationale de développement en vue de promouvoir une croissance économique inclusive et durable. FIN
Nicolas KOFFIGAN
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