Le monde entier a célébré ce vendredi, la journée mondiale de la liberté de la presse. La presse togolaise n’est pas en reste, car une rencontre d’échanges a regroupé professionnels des médias à la Maison de la presse. La rencontre a été organisée par l’Union des Journalistes Indépendants du Togo (UJIT).
Le président de la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC) Kokou Tozoun était également de la fête, rencontre au cours de laquelle le rapport sur l’état de la presse a été publié. Ce vingtième anniversaire de la journée mondiale de la liberté de la presse est placé sous le thème : « Parler sans crainte: assurer la liberté d’expression dans tous les médias ».
La journée mondiale de la liberté de la presse est l’occasion : de célébrer les principes fondamentaux de la liberté de la presse; d’évaluer la liberté de la presse; de défendre les médias des attaques contre leur indépendance; et de se souvenir des journalistes tués parce qu’ils faisaient leur devoir.
Selon Crédo Tetteh, le secrétaire général de l’UJIT, la presse togolaise joue pleinement son rôle d’information: « mais nous souhaitons que cette information soit pleine et beaucoup plus responsable ».
« Bien vrai qu’il y a des manquements, mais il faut reconnaître que la presse togolaise sait oser », a-t-il souligné.
Pour Augustin Sizing, le président de l’Observatoire Togolais des Médias (OTM), La presse togolaise a connu des « avancées »: « En matière de liberté d’expression et de liberté de ton, nous avons fait des avancées ».
« Mais, l’une des véritables gangrènes que nous avons constatées au Togo, c’est que des journalistes sont devenus de véritables partisans. Ils sont sous le joug des hommes politiques. Ce qui fait qu’il y a une sorte de dichotomie: une presse de gauche et une presse de droite », a-t-il déploré.
Le président de la HAAC a pour sa part, invité les professionnels des médias à prendre au sérieux leur profession.
« Je voudrais vous convier tous à prendre au sérieux, la profession que nous avons librement choisie d’exercer, en nous donnant les moyens de la maîtriser, afin d’en faire profiter utilement nos concitoyens qui restent en premier ressort, ceux qui doivent apprécier et consommer les produits que nous mettons à leur disposition », a indiqué Kokou Tozoun..
« Ne perdons jamais de vue que nous sommes sur un terrain de services publics et qu’en cette qualité, nous ne devons nous donner aucune liberté par rapport à la déontologie de la profession et par rapport surtout à notre responsabilité », a-t-il souligné.
Pour cette vingtième journée mondiale de la liberté de la presse, Ban Ki-moon, le secrétaire général de l’ONU et Mme Irina Bokova, directrice générale de l’UNESCO ont appelé ce vendredi, « les gouvernements, les sociétés et les individus à tout mettre en œuvre pour protéger la sécurité de l’ensemble des journalistes, en ligne et hors ligne »
Selon ces deux personnalités, « chacun de nous a une voix à faire entendre. Nous devrions tous pouvoir parler librement et en toute sécurité ».
Rappelons que le 3 mai a été, proclamé journée mondiale de la liberté de la presse lors de l’Assemblée générale des Nations Unies le 20 décembre 1993. FIN
Edem Etonam EKUE
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