Le chef de l’Etat togolais Faure Gnassingbé s’est incliné vendredi soir devant la mémoire d’Anselme Gouyano Sinadaré, l’élève de 12 ans tué par balle le 15 avril dernier lors d’une manifestation des élèves et a réitéré à la famille éplorée, toute sa « compassion ainsi que les sincères condoléances du gouvernement ».
Anselme Gouyano Sinadaré, 12 ans, élève en classe de 6ème a été tué par balle dans une manifestation des élèves en soutien à leurs enseignants qui étaient en grève. Le mouvement de grève avait été déclenché par la Synergie des Travailleurs du Togo (STT).
Un autre élève de 22 ans(en classe de 1ère), Sinanlengue Douti est aussi décédé mercredi des suites de ses blessures, selon des témoins cités par la presse. Pour le procureur de Dapaong, l’élève est plutôt mort par « arrêt cardiaque » en pleine intervention chirurgicale.
Selon la STT, Sinanlengue Douti a bien « subi des violences et des coups portés au ventre, ces coups ont occasionné des lésions internes qui ont entrainé sa mort ».
« Je m’incline devant sa mémoire et réitère à la famille éplorée, toute ma compassion ainsi que les sincères condoléances du gouvernement. Nous laissons à présent à la justice qui est saisie, le soin de sanctionner sévèrement ceux qui méritent de l’être, afin qu’à l’avenir, de tels drames ne se reproduisent plus », a indiqué Faure Gnassingbé dans un message à la nation à l’occasion de la célébration samedi du 53e anniversaire de l’accession du Togo à l’indépendance.
Selon lui, la mort tragique d’Anselme Gouyano Sinadaré « qui a endeuillé toute notre nation, nous rappelle aussi que la violence est toujours une impasse. Elle souligne une fois de plus, l’impérieuse nécessité de privilégier à chaque fois et en toute circonstance, le dialogue et la concertation »
« Aucune revendication quelle qu’elle soit, ne vaut une vie d’enfant. Je voudrais saisir l’occasion qui m’est offerte ce jour, pour condamner fermement l’acte inconsidéré qui a coûté la vie au jeune Anselme Gouyano Sinandare, précocement arraché à notre affection, durant les récents évènements », a-t-il souligné.
Concernant la polémique autour du décès de Sinanlengue Douti, le président togolais dit garder « bon espoir que l’enquête ouverte, puisse aboutir dans les meilleurs délais, afin que toute la lumière soit faite sur les circonstances exactes dans lesquelles ce décès est survenu ».
« J’exprime d’ores et déjà, toute ma compassion à la famille du défunt et tiens à lui à réitérer la solidarité, la sympathie de l’ensemble du gouvernement », a-t-il ajouté.
Faure Gnassingbé est également revenu sur le dossier des incendies: « rien, absolument rien ne peut justifier les incendies criminels qui ont dévasté les marchés de Kara et de Lomé. Aucun agenda politique, aucun combat de quelque nature que ce soit, ne peut justifier de tels égarements ! ».
« Au-delà des vies brisées, au-delà des immenses pertes subies, les incendies de nos plus grands marchés soulignent la fragilité de nos acquis. Ils indiquent de toute évidence que le sens du bien commun, la conscience nationale peuvent s’affaiblir et régresser. Il n’est pas tolérable de détruire, ce que nous avons construit ensemble pendant des décennies et des décennies, au prix de privations et d’immenses sacrifices. Je sais qu’aucun mot de réconfort ne peut effacer la détresse humaine qui s’est nouée en ces nuits tragiques du mois de janvier », a-t-il poursuivi..
« Mais je tiens à réitérer aux commerçantes et commerçants qui ont tout perdu en seul jour, la compassion et la solidarité unanime de notre nation. C’est l’occasion pour moi de saluer les efforts que notre justice continue de déployer pour la manifestation de la vérité. Ces efforts doivent être poursuivis avec détermination et en toute indépendance. Le travail de la justice doit se faire dans la sérénité et dans le respect des principes de l’Etat de droit, à toutes les étapes de la procédure », a souligné Faure Gnassingbé, affirmant que « le travail de la justice doit aller jusqu’au bout, quoi qu’il nous en coûte ! ».
le chef de l’Etat togolais a également abordé plusieurs sujets dont les prochaines élections législatives et locales. Il a également salué la mémoire de Sylvanus Olympio, le premier président du Togo, assassiné dans un coup d’Etat le 13 janvier 1963.
Voici l’intégralité du discours du président Faure Gnassingbé
Togolaises, Togolais
Mes Chers compatriotes,
A quelques heures de la célébration de la fête de notre indépendance, c’est un privilège pour moi, de m’adresser à vous, quel que soit l’endroit où vous vous trouvez.
C’est ensemble que nous célébrons avec fierté, le souvenir des luttes héroïques que le Peuple togolais a menées, pour retrouver, il y a tout juste 53 ans, la liberté, la dignité et la maîtrise de son destin.
Ce furent des luttes âpres, des combats douloureux. Ces épisodes de notre histoire commune, ont brisé des vies et sacrifié de trop nombreux compatriotes.
Il me tient à cœur, de saisir ce moment unique de communion nationale, pour renouveler l’hommage, que nous devons rendre sans nous lasser et sans aucune réserve, aux combattants de la liberté; à toutes ces Togolaises et à tous ces Togolais, célèbres ou anonymes, qui ont tout donné pour que la nation togolaise émerge des ténèbres de l’histoire et assume son destin.
Je salue tout particulièrement, la mémoire du premier Président du Togo indépendant, Sylvanus Olympio. Nous avons commémoré cette année même, le cinquantième anniversaire de sa disparition dans le recueillement et dans un esprit de réconciliation nationale.
A travers l’hommage au président Sylvanus Olympio, c’est la foi républicaine et l’engagement des patriotes de tous les temps et de tous les bords que nous saluons.
Je rends hommage à toutes ces Togolaises et à tous ces Togolais de bonne volonté, qui ont œuvré et œuvrent encore avec passion et conviction pour que nous puissions transcender les contingences de l’histoire et les hasards de la géographie, pour bâtir un destin commun, fondé sur des valeurs partagées.
C’est le lieu de rappeler aux acteurs politiques, qu’au-delà des divergences de choix et des moyens d’action, divergences inhérentes à toute société pluraliste, nous avons en partage une communauté de destin, faite de l’héritage du passé, des défis du moment, mais surtout des promesses de l’avenir. Ces repères doivent nous exhorter, à tout moment, à ne privilégier que l’intérêt du Togo, qui est un et indivisible.
Il nous faut donc faire appel à notre engagement patriotique et à notre sagesse, qui dans les moments difficiles, nous commandent de préserver l’essentiel: la paix et la cohésion nationale.
Togolaises, Togolais,
Mes chers compatriotes,
Après 53 années d’indépendance, qu’avons-nous de plus précieux à célébrer, si ce n’est au-delà de tout, ces valeurs si typiquement togolaises que sont : la culture de l’ouverture et le sens du compromis.
Ces valeurs qui sont au cœur de notre identité nationale, nous incitent constamment à l’écoute et à l’acceptation de l’autre, dans sa différence, à la modération et à la tolérance. Elles récusent tous les extrémismes, et condamnent toutes les violences, d’où qu’elles viennent.
Je me dois de saisir ce moment de solennité, pour dire avec force, que nul n’a le droit de remettre en cause ce fonds commun de valeurs.
Ainsi, rien, absolument rien ne peut justifier les incendies criminels qui ont dévasté les marchés de Kara et de Lomé. Aucun agenda politique, aucun combat de quelque nature que ce soit, ne peut justifier de tels égarements !
Au-delà des vies brisées, au-delà des immenses pertes subies, les incendies de nos plus grands marchés soulignent la fragilité de nos acquis. Ils indiquent de toute évidence que même le sens du bien commun, la conscience nationale peuvent aussi s’affaiblir et même régresser. Il n’est pas tolérable de détruire, ce que nous avons construit ensemble pendant des décennies et des décennies, au prix de privations et d’immenses sacrifices.
Je sais qu’aucun mot de réconfort ne peut effacer la détresse humaine qui s’est nouée en ces nuits tragiques du mois de janvier.
Mais je veux réitérer aux commerçantes et commerçants qui ont malheureusement tout perdu en seul jour, la compassion et la solidarité de notre nation.
C’est l’occasion pour moi de saluer les efforts que notre justice continue de déployer pour la manifestation de la vérité. Ces efforts doivent être poursuivis avec détermination et en toute indépendance. Le travail de la justice doit se faire dans la sérénité et dans le respect des principes de l’Etat de droit, à toutes les étapes de la procédure.
Le travail de la justice doit aller jusqu’au bout, quoi qu’il nous en coûte !
Face à une situation inédite et inattendue, le Gouvernement a fait au mieux, pour soutenir les sinistrés et les accompagner progressivement vers un retour à la vie normale.
Mais, ne nous y trompons pas. Chacun peut toutefois lire encore sur les visages de nos concitoyens, l’étendue de la peine et le désarroi profond. Les traumatismes affectent encore des milliers de familles, modestes pour la plupart, où tout est aujourd’hui remis en cause, parce que tout reposait sur le dur labeur et le courage d’une mère qui a tout sacrifié pour monter un petit commerce, aujourd’hui parti en fumée.
C’est pourquoi, j’ai demande au Gouvernement d’accélérer les travaux de construction des marchés provisoires. Les commerçantes et aux commerçants sinistrés ont besoin de reprendre leurs activités sans délai. Aucune excuse n’est recevable!
Rien ne peut justifier des retards supplémentaires, car chaque jour qui passe aggrave la précarité et l’angoisse des milliers de nos concitoyens qui ne vivent que de ce qu’ils gagnent au quotidien.
Togolaises, Togolais,
Mes chers concitoyens,
Les dures épreuves que nous venons de subir ne doivent cependant pas nous démobiliser. Les nombreux défis politiques, économiques et sociaux auxquels nous sommes confrontés, ne nous autorisent en effet aucun répit. Nous sommes engagés dans un combat de longue haleine. Nous devons le mener ensemble pour façonner un Togo prometteur et démocratique.
Tous ces défis interpellent quotidiennement notre capacité à établir une échelle de priorités, conforme aux grands objectifs que nous nous sommes donnés.
Comme chacun a pu le constater, le secteur de l’éducation est en proie depuis des mois à des agitations récurrentes. Les revendications s’additionnent d’année en année, perturbant ainsi de manière répétitive le rythme de la vie scolaire. Cette situation est d’autant plus préoccupante qu’elle met en péril l’avenir de nos enfants.
Nos enfants sont ce que nous avons de plus cher. Ce sont eux qui doivent mobiliser toute notre énergie. Ils sont notre priorité!
Tous les efforts que nous avons déployés, en réponse aux revendications des enseignants, sont malheureusement accueillis par de nouvelles exigences, que nous ne sommes pas en mesure de satisfaire, ici et maintenant.
Cette situation n’est plus intenable car elle alimente des dérives dangereuses pour l’école togolaise. Nul ne doit prendre en otage l’éducation de nos enfants, l’avenir de notre nation.
Aucune revendication quelle qu’elle soit, ne vaut une vie d’enfant.
Je voudrais saisir l’occasion qui m’est offerte ce jour, pour condamner fermement l’acte inconsidéré qui a coûté la vie au jeune Anselme Gouyano Sinandare, précocement arraché à notre affection, durant les récents évènements. Je m’incline devant sa mémoire, et réitère à la famille éplorée ma peine profonde et toute ma compassion ainsi que les sincères condoléances du Gouvernement.
Nous laissons à présent à la justice qui est saisie, le soin de sanctionner sévèrement ceux qui méritent de l’être, afin qu’à l’avenir, de tels drames ne se reproduisent plus.
Cette mort tragique qui a endeuillé toute la nation togolaise, nous rappelle aussi que la violence est une impasse. Elle souligne une fois de plus, l’impérieuse nécessité de privilégier à chaque fois et en toutes circonstances, le dialogue et la concertation.
Je garde aussi bon espoir, que l’enquête ouverte suite au décès du jeune Sinalengue Douti, puisse aboutir dans les meilleurs délais, afin que toute la lumière soit faite sur les circonstances exactes dans lesquelles ce décès est survenu. J’exprime d’ores et déjà toute ma compassion à la famille du défunt et tiens à lui réitérer la solidarité et la sympathie de l’ensemble du Gouvernement.
Après tant de drames, il nous appartient, mes chers compatriotes, de nous ressaisir et de faire courageusement face à nos responsabilités. Les problèmes de l’école togolaise seront abordés et traités dans toute leur globalité et avec la sérénité requise.
Je puis d’ores et déjà vous dire, combien nous sommes préoccupés par la situation difficile des enseignants volontaires. Ces enseignants méritent toute notre attention.
Ils vivent dans la précarité, surtout en milieu rural, où les conditions de travail ne sont pas aisées.
Nous devons tout mettre en œuvre pour leur offrir des solutions qui sont à la hauteur de leurs sacrifices.
C’est dans cet esprit que j’ai demandé au Gouvernement d’organiser après des consultations d’usage, les grandes Assises de l’Education au Togo.
Les représentants des parents d’élèves, des enseignants, des syndicats, des élus et des acteurs économiques ainsi que toutes les parties prenantes de l’éducation, seront conviés à ces assises. Les préoccupations des uns et des autres doivent être prises en compte pour dégager des solutions qui garantiront la stabilité et l’accessibilité de tous à un enseignement de qualité.
La même démarche sera également proposée pour le secteur de la santé. Nos établissements hospitaliers et nos unités de soins sont eux aussi en proie à des remous récurrents.
Que ce soit dans le domaine de la santé ou dans celui de l’éducation, il y a un temps pour des revendications, mais il y a un temps pour bâtir ensemble.
Bâtir ensemble, c’est savoir surmonter les intérêts particuliers et immédiats, si légitimes soient-ils, pour réfléchir à des solutions durables. Et pour bâtir et non pas seulement revendiquer et contester indéfiniment, chacun à son niveau doit faire preuve d’un dépassement de soi. Il s’agit pour chacun d’apporter sa contribution à la mise en place d’un système de santé qui fonctionne pour tous.
Les professions médicales occupent une place de choix dans nos sociétés. Celles et ceux qui ont le privilège de les exercer, ont entre leurs mains des vies humaines. Parce que la vie humaine n’a pas de prix, le personnel soignant mérite d’exercer sa charge, dans un cadre valorisant et dans des conditions de travail convenables.
Mais en retour, le citoyen est en droit d’attendre des médecins et des personnels soignants, un minimum de compassion et de solidarité face à la souffrance humaine.
Malheureusement, il me revient que le sens de l’accueil, l’écoute attentive qui sont les bases fondamentales de la profession soignante, font parfois cruellement défaut dans nos centres hospitaliers. Ceux-ci sont même comparés à des mouroirs, des lieux où le citoyen démuni sombre dans le désespoir, faute d’une prise en charge adéquate. Combien de femmes à terme et sans ressources, n’ont-elles pas ressenti à leur arrivée dans nos centres hospitaliers, ce effroyable sentiment d’abandon et d’indifférence, d’un personnel soignant dont elles attendent simplement un mot de réconfort !
Il est temps chers amis que le service public de santé regagne ses lettres de noblesse dans notre pays. Les préoccupations légitimes des personnels soignants doivent aller de pair avec une conscience professionnelle accrue. J’en appelle dons à un sursaut dans nos hôpitaux, dans nos centres de santé pour mieux répondre aux attentes du citoyen.
Togolaises, Togolais
Mes chers compatriotes,
Je fonde beaucoup d’espoir sur les Grandes Assises de l’Education et de la Santé. Je souhaite que ces que ces assises servent aussi de prélude à un vaste mouvement de retour aux valeurs fondamentales qui ont naguère, fait la force de l’administration togolaise.
Il est temps d’inaugurer un nouveau contrat social, fondé sur l’écoute mutuelle mais aussi sur le sens des responsabilités. A l’heure actuelle, notre pays ne peut plus se payer chaque année, le luxe d’une crise sociale majeure.
Nous devons dans cette perspective engager une lutte sans merci contre la politisation de l’Administration. L’instrumentalisation des aspirations des travailleurs, la surenchère politicienne, l’amalgame entre les droits des travailleurs et les agendas politiques sont des pratiques nocives. Nous devons leur tourner résolument le dos, car elles desservent notre pays, elles détruisent notre Etat.
Après de longues années d’isolement sur la scène internationale, n’avons-nous pas réussi ensemble, à remettre le Togo sur la voie de la crédibilité?. Nous y sommes parvenus au prix d’énormes sacrifices et de privations. L’élection du Togo comme membre non permanent au Conseil de sécurité des Nations Unies fut un premier signal fort du renouveau de notre pays et de la place qui lui est désormais reconnue dans le concert des nations.
Il nous appartient de garder ce cap. Nos efforts commencent à porter leurs fruits. Nous atteignons en effet des résultats qui semblaient pour beaucoup hors de notre portée.
Les premiers résultats enregistrés dans des domaines essentiels comme l’emploi des jeunes, sont le signe qu’il n’y a aucune sorte de fatalité pour entraver notre pays, dans sa détermination à atteindre ses objectifs.
En effet, en plus des concours que nous organisons chaque année, en moins de deux ans, à mobiliser plus de 4.000 jeunes diplômés et à leur donner un emploi, à travers le Programme pour le volontariat national et le programme Appui à l’insertion et au développement de l’embauche. Ces jeunes contribuent déjà au développement dans les préfectures, communes et
villages où ils sont déployés.
Grâce au programme de relance du secteur agricole, notre production céréalière est excédentaire depuis quelques années. La réduction significative de nos importations pour les produits de consommation courante est l’une des retombées directes de ce succès. Il nous reste à présent, à porter à une échelle plus grande, ces exemples de réussite agricole qui ont déjà permis d’améliorer les revenus de nos agriculteurs et les conditions de vie dans les zones rurales.
Dans la même perspective, la ville de Lomé a connu en quelques années de profondes métamorphoses, grâce au réaménagement du réseau routier, aux travaux d’assainissement et à l’éclairage public.
Ce que nous avons réussi à Lomé, nous pouvons et nous allons le réaliser dans les villes de l’intérieur du pays, afin que chaque région devienne à son tour, un pôle de développement économique et social.
Certes, avec ces progrès tangibles, notre tâche est loin d’être achevée. Mais ces progrès sont comme des points de repères, des balises qui doivent nous encourager à accélérer le rythme des réformes, car ils indiquent, qu’en dépit de tout, nous sommes sur la bonne voie.
Mes chers compatriotes,
Quel que soit le niveau de responsabilité que vous exercez, je vous exhorte à mobiliser vos talents, vos énergies pour contribuer à offrir à notre pays, un visage généreux, fraternel et prospère. L’Etat doit être au service de nos concitoyens, avec impartialité et avec intégrité.
Nous devons donc continuer à traquer dans les administrations publiques ou privées, le phénomène des surfacturations, des fausses factures et autres formes de prévarications.
Ces pratiques alourdissent indûment les charges de l’Etat au profit de quelques individus. Elles le privent des précieuses ressources dont il a tant besoin pour la mise en œuvre de nos projets de développement économique et social.
Nous devons donc continuer à combattre avec énergie, les abus et les prodigalités qui grèvent durement les ressources de notre pays.
Togolaises, Togolais
Mes chers compatriotes,
Comme chacun le sait, les élections législatives approchent à grands pas. Les retards que nous avons accusés sur le calendrier initial, n’ont en rien entamé notre détermination à aller jusqu’au bout de nos efforts, pour que notre pays se dote à brève échéance d’une nouvelle Assemblée nationale.
Je me félicite à cet égard du bon déroulement des opérations de recensement, sur toute l’étendue du territoire national. L’esprit civique, le sens des responsabilités dont vous avez fait preuve doivent ainsi continuer à guider nos pas, durant les prochaines étapes qui nous conduiront aux élections législatives.
Ces élections sont l’occasion de confirmer la maturité politique du peuple togolais.
Les innovations et les divers réaménagements apportés au cadre électoral, sont, j’en suis convaincu, de nature à garantir une compétition sereine, ouverte et transparente pour peu que chacun y mette un peu de bonne volonté.
Je souhaite que tous les courants politiques puissent s’exprimer à l’occasion de ce scrutin. La démocratie et l’Etat de droit nous imposent une conduite exemplaire du processus électoral. Je vous exhorte donc à vous mobiliser individuellement et collectivement pour son heureux aboutissement.
Togolaises, Togolais,
Mes chers compatriotes,
Après les épreuves que nous venons de traverser, nous comprenons mieux que quiconque, les grands enjeux qui se profilent à l’horizon pour notre pays comme pour chacun d’entre nous.
Nous devons continuer à faire du Togo, un Etat moderne, ouvert au dialogue. Un Etat démocratique qui s’inspire des valeurs humanistes.
Ce Togo nouveau appelle la collaboration active de tous les citoyens, de toutes les forces vives de la nation : partis politiques, institutions, employeurs, travailleurs, membres de la société civile, agriculteurs etc.
Nous devons tout donner pour le rayonnement de cette terre bénie qu’est le Togo et que nous chérissons tous.
Nous pouvons et nous devons au-delà de nos convictions personnelles, nous allier sur des valeurs communes. C’est à la lumière de ces considérations que nous devons aborder les défis d’aujourd’hui et de demain, avec la certitude que la Providence est toujours du côté de ceux qui sont unis et solidaires.
Bonne fête de l’indépendance à toutes et à tous.
Et que Dieu bénisse le Togo, notre chère patrie.