Une nouvelle vague de 22 refugiés ivoiriens (dont six femmes et six enfants) conduite par le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (UNHCR) a quitté le Togo ce mercredi pour la Côte d’Ivoire, a constaté une journaliste de l’Agence savoir News.
Ces réfugiés sont conduits par une équipe de l’UNHCR, de Association Togolaise pour le Bien-Etre Familial (ATBF), une équipe de sécurité et une ambulance, jusqu’aux frontières ivoiriennes où ils seront accueillis par les autorités ivoiriennes pour leur réinsertion sociale.
Le Togo compte plus de 23.000 réfugiés de 19 nationalités dont plus de 5.000 ivoiriens. Le camp d’Avépozo abrite plus de 3.000 réfugiés ivoiriens arrivés à Lomé, pendant la crise socio-politique qu’a connue leur pays.
Le rapatriement volontaire est l’une des facilités que l’UNHCR accorde aux refugiés désireux de rentrer chez eux. C’est l’une des solutions durables accordées aux réfugiés qui le veulent volontairement et qui en font la demande.
Cette opération est organisée par une équipe de l’UNHCR, conformément à l’accord tripartite signé le 15 novembre 2011, entre le Togo, la Côte d’Ivoire et le HCR visant la mise en place de mesures qui garantissent la sécurité et la réinsertion sociale des réfugiés, en cas de retour volontaire.
Pour faciliter ce processus de rapatriement, le UNHCR avait recommandé la prise de mesures incitatives pour un retour dans la sécurité et dans la dignité, notamment une communication autour des actions de réconciliation en Côte d’Ivoire, la création d’une commission accueil et réinsertion puis la mise en service d’un numéro vert.
Depuis la signature de cet accord, environ 514 refugiés sont déjà rapatriés du Togo. Suivant la procédure, le rapatriement se fait après une volonté libre et manifeste du réfugié de renter au pays. Une liste est donc ouverte pour les candidats au rapatriement volontaire. Après inscription, ils font l’objet d’une visite médicale à la clinique de l’ATBEF où les médecins les examinent. Il est également prévu une prise en charge psychologique avant le départ des réfugiés.
Selon M. Ayité Gaba chargé de programme au HCR-Togo, le processus de rapatriement se fait sous « haute sécurité » de la gendarmerie nationale, du point de collecte jusqu’à la frontière Togo-Ghana. Les réfugiés sont convoyés par l’immigration ghanéenne jusqu’à la frontière Ghana-Côte d’Ivoire. Là bas, les autorités ivoiriennes et le HCR Côte d’Ivoire prennent le convoi avec une sécurité assurée par les casques bleus, jusqu’à destination. Ces refugiés bénéficieront de subventions, afin de faire face aux besoins immédiats, en attendant le programme de réintégration, pour leur réinsertion dans la société », a-t-il souligné.
Kwami, refugié depuis deux ans au camp d’Avépozo, interrogé peu avant son départ par l’Agence Savoir News, n’a pas caché ses impressions: « La réconciliation se fait à la maison, on veut rentrer chez nous. J’ai été bien accueilli et bien traité depuis mon arrivé au Togo. Mais je suis très heureux de rentrer ».
« Je suis venu au Togo avec ma famille. Ma femme est déjà partie avec mon fils dans le dernier convoi, ma fille est resté avec son oncle sur le site, car elle va encore à l’école », a-t-il indiqué.
Rappelons que le HCR a été créé le 14 décembre 1950 par l’Assemblée générale des Nations Unies. L’agence a pour mandat de diriger et de coordonner l’action internationale visant à protéger les réfugiés et à résoudre les problèmes de réfugiés dans le monde entier. Elle a pour but premier de sauvegarder les droits et le bien-être des réfugiés. Le processus de rapatriement a démarré depuis le 30 novembre 2011. Cette année, c’est la deuxième vague qui quitte le sol togolais, elle porte à 536 le nombre total de réfugiés rapatrié en Côte d’Ivoire. FIN
En Photo: Le bus transportant les 22 réfugiés ivoiriens ce 17 avril 2013
Ambroisine MEMEDE
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