Des élèves des collèges et lycées ont à nouveau pris d’assaut ce vendredi, les rues de Lomé pour exiger le retour des enseignants dans les salles de classes, a constaté l’Agence Savoir News.
Ils ont sillonné certaines artères de la capitale, réclamant « des cours », les activités étant paralysées depuis mercredi dans les écoles et lycées suite à la grève de 72 heures déclenchée par la Synergie des Travailleurs du Togo (STT).
Outre le secteur de l’éducation, celui de la santé est aussi paralysé et le milieu le plus touché par ce mouvement est le Centre Hospitalier et Universitaire (CHU) Sylvanus Olympio, le plus grand centre de santé du pays. Les activités sont fortement perturbées à la morgue.
Ce vendredi, les élèves descendus dans les rues ont parfois tenté de faire sortir leurs camarades des écoles privées qui font normalement cours. Ils ont également fait une «pause» au carrefour de Déckon, perturbant la circulation.
« Nous allons continuer les manifestations, jusqu’au retour de nos professeurs dans les classes (…). Nous voulons nos cours et pas plus », a confié Chantale, élève en seconde.
« Lundi, nous serons encore dans les rues, si les professeurs ne font cours. Chaque fois qu’ils seront en grève, nous aussi nous serons dans les rues. Car, c’est notre avenir qui est en jeu », a renchéri Adjévi, élève en classe de terminale.
Solitoki Esso, le ministre d’Etat en charge des enseignements primaire et secondaire et de l’alphabétisation, a appelé jeudi soir au « calme » et a invité les élèves à « surseoir aux manifestations de rues ».
Ce dernier a demandé aux parents d’élèves de « tout mettre en œuvre pour exhorter leurs enfants au calme et à la retenue. Car c’est dans la sérénité et la quiétude que l’année scolaire connaîtra un dénouement heureux qui sera profitable à tous ».
Les responsables de la STT sont encore en Assemblée générale ce vendredi après-midi à Lomé, pour « élaborer d’autres stratégies, afin de contraindre les autorités à la table de négociation ». Les travailleurs de la fonction publique exigent notamment une augmentation de 100% de leur salaire.
Déjà les 4 et 5 avril derniers, la STT avait observé une grève pour les mêmes motifs. FIN
Junior AUREL
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