Vingt-et-un arbitres africains présélectionnés pour la Coupe du monde 2014 au Brésil, sur un total de cinquante-deux seront soumis à des tests physiques et techniques à partir du 27 mars à Casablanca, au Maroc, a rapporté l’agence Xinhua.
Ce test de six jours, organisé par la Confédération africaine de football (CAF) en collaboration avec la Fédération internationale de football (FIFA), est le passage obligé pour le choix des arbitres africains pour le grand rendez-vous footballistique planétaire, dans un peu plus d’un an.
Parmi les retenus, le Togo est absent tout comme à la dernière Coupe d’Afrique des Nations (CAN 2013) en Afrique du Sud. Les retenus sont issus de quinze pays du continent notamment de l’Afrique du Sud, Algérie, Burundi, Cameroun, Côte d’Ivoire, Erythrée, Maroc, Nigeria, Gambie, Kenya, Rwanda, Sénégal, Seychelles, Seychelles et Tunisie.
Cette absence remarquable des arbitres togolais sur l’échiquier international est décriée par les observateurs avertis du football togolais. Pour certains, outre le problème financier, l’arbitrage reste le premier obstacle à l’évolution football togolais car dans la plupart des cas, les arbitres changent délibérément les cours des matches par simple humeur.
« Nous sommes conscients qu’on peut faire des erreurs mais donner délibérément la victoire à une équipe qui n’est à la hauteur du match c’est aller contre la promotion de cette discipline car cette pratique décourage les acteurs », a affirmé un entraîneur de club.
« Cette façon d’officier nos championnats fait que nos arbitres ne sont sollicités à l’extérieur par souci de méfiance des faîtières du football africain et mondial qui investissent des milliards dans le football et ne voulant pas les voir s’envoler par simple humeur d’un arbitre », renchérit un supporteur.
Pour d’autres, le manque de compétitions à l’instar des championnats et coupes nationaux explique l’absence des arbitres togolais sur le plan international.
« Le Togo a eu des difficultés pour organiser les championnats de première et deuxième divisions (D1 et D2) la saison dernière après un long temps de latence dû aux problèmes financier. N’eût été l’intervention de la FIFA, les joueurs locaux devraient passer l’année sans compétition alors que les critères de sélection de la CAF et de la FIFA se reposent sur la régularité des championnats », affirmé le doyen de la Commission des arbitres, Amécy Kokou Apélété.
Il a estimé que sans championnats, les Togolais ne sont pas sollicités sur le plan international et par conséquent ne sont pas classés. C’est lorsque vous officiez les compétitions internationales que ces institutions vous notent et c’est à l’issue du classement général qu’on retient les meilleurs, a poursuivi M. Amécy.
Pour le chef du département de l’arbitrage de la Fédération togolaise de football (FTF) et instructeur des arbitres de la CAF, Azanléko Améosina, les deux arbitres togolais, Djaoupé Claude et Kogno Komi que la CAF et la FIFA sollicitaient constamment sont en fin de carrière ce qui justifie leur absence sur le plan international.
« Nous sommes entrain de former des jeunes pour les remplacer. Ils sont performants mais sans expériences sur le plan international, ils ne peuvent être sélectionnés. Cependant nous confiant qu’ils sortiront un jour de l’ombre », a-t-il ajouté.
M. Azanléko a révélé que Mme Amédji Aïssatou a été retenue pour arbitrer la Coupe du monde féminine de 2015 au Canada. « Ce qui revient à dire que l’arbitrage togolais n’est pas aussi mauvais comme certains le pensent », a confié l’instructeur de la CAF. FIN
Source: Xinhua
www.savoirnews.net, l’info en continu 24/24H