La chute du pouvoir du président centrafricain François Bozizé, annoncé en fuite dimanche matin vers Maiki, à 107 km au Sud de Bangui, est effective avec l’occupation du palais présidentiel par les rebelles de la Séléka dont une déclaration du leader, Michel Am Nondokro Djotodia, est prévue dans les prochaines heures, a déclaré à Xinhua Eric Massi, porte-parole international de cette rébellion.
« Le palais présidentiel a été pris dans la matinée. Le président François Bozizé ne s’y trouvait pas, il serait en fuite. Les éléments de la Séléka sont en train de prendre les points stratégiques de la ville, parmi lesquels les camps militaires. Les opérations sont toujours en cours », a laissé entendre M. Massi, porte-parole et coordonnateur international de l’alliance rebelle à Paris, en France.
Après l’assaut lancé la veille, cette rébellion qui est apparue en décembre avec l’objectif de chasser François Bozizé du pouvoir, a pris le contrôle de la capitale de la République centrafricaine (RCA) sans grande résistance dimanche matin, obligeant l’ex-chef d’état-major des Forces armées centrafricaines (FACA) arrivé par les armes lui-même en mars 2003 à s’enfuir.
« Nous appelons les populations à rester chez elles, le temps que nos forces puissent se déployer et sécuriser la capitale », a lancé Eric Massi joint dans la capitale française.
En attendant la déclaration officielle de Michel Djotodia annoncée pour les prochains moments, la Séléka cherche avant tout à « rétablir la sécurité dans la capitale » en s’employant à « faire cesser les pillages », a-t-il dit.
Sur le point des combats, il a affirmé ne pas avoir de « bilan à faire pour la journée d’aujourd’hui », la priorité étant, a-t-il martelé, la sécurisation de Bangui.
Les habitants de Bangui se livraient dimanche à des pillages après la chute du régime de François Bozizé.
Les pilleurs ont profité du cafouillage créé par les combats dans cette ville entre les rebelles et l’armée nationale dépourvue finalement, selon des sources concordantes, de l’appui des troupes sud-africaines qui avaient été déployées par Pretoria au début de l’offensive de la Séléka en décembre pour prêter main forte au pouvoir du président Bozizé.
Comme lors du coup d’Etat de François Bozizé en mars 2003, Séléka a été saluée lors de son entrée dans la capitale par une partie de la population qui criait à la paix, rapportent des témoins.
L’accord de paix que les deux parties ont conclu le 11 janvier à Libreville au Gabon et qui a permis à l’opposant Nicolas Tiangaye d’être porté à la tête d’un gouvernement d’union nationale et de transition formé le 3 février a fait long feu.
Ces deniers temps, Séléka reprochait au président Bozizé de ne pas en rester des clauses clés, liées par exemple à la libération des prisonniers politiques et au départ des troupes sud-africaines et ougandaises, alliées de celui-ci. FIN
Source: Xinhua.
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