Ouverture ce mercredi à Lomé, d’un atelier de restitution des travaux de l’étude de détermination des besoins en formation touristique et hôtelière des Etats de l’Uémoa

Un atelier de restitution des travaux de l’étude de détermination des besoins en formation touristique et hôtelière des Etats membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uémoa) a démarré ce mercredi à Lomé, rencontre de trois jours ouverte par le ministre du tourisme Padumhékou Christophe Tchao, a constaté l’Agence Savoir News.

Le Commissaire chargé du département du développement de l’entreprise, de l’énergie, des télécommunications et du tourisme de la Commission de l’Uémoa, le directeur du Programme de l’Organisation Mondiale du Tourisme pour l’Afrique, ainsi que le Représentant résident de la Commission de l’Uémoa au Togo ont assisté à la cérémonie d’ouverture de cette rencontre.

Cet atelier vise notamment à conduire une réflexion sur l’importance et le rôle déterminant des ressources humaines dans le secteur du tourisme dans les Etats membres et à examiner les lieux de l’offre de formation aux métiers du tourisme. La rencontre de Lomé permettra également aux participants d’analyser les attentes professionnelles du tourisme et d’évaluer les besoins de formation dans les Etats de l’espace Uémoa.

Selon Ousmane N’diaye, le directeur du programme régional de l’Organisation mondiale du tourisme (OMT), l’évolution du tourisme en Afrique s’est caractérisée par une progression des arrivées touristiques, passant de 49.2 millions de touristes en 2011 à 52.3 millions en 2012, malgré les différentes crises qui ont frappé le monde au cours de ces quatre dernières années.

« Les prévisions de l’OMT indiquent que le continent recevra en 2020 quelques 85 millions d’arrivées de touristes internationaux et environ 134 millions à l’horizon 2030. La part de l’Afrique dans le tourisme mondial qui est actuellement de 5% passera à 6.3% en 2020 et à 7.4% en 2030. Ces chiffres confirment le dynamisme qui caractérise le tourisme africain et sa marge de progression est encore très grande », a-t-il indiqué.

Pour N’diaye, si le tourisme est considéré comme un domaine unificateur, source de revenus et de moyen efficace de lutte contre la pauvreté, le continent africain dont la zone Uémoa doit faire face à des défis majeurs à relever, notamment, dans la connexion à Internet, le faible niveau de l’investissement et du financement dans le secteur du tourisme, la gestion des crises, le développement de nouveaux produits touristiques permettant de renforcer son attractivité, le renforcement des partenariats entre les secteurs publics et privés et le développement des ressources humaines.

« Aujourd’hui, nous avons un objectif commun: celui de la prospérité des populations des Etats membres de l’Uémoa. L’OMT a toujours mis son expertise au bénéfice des Etats membres, afin d’accompagner leurs projets de développement touristique. L’Afrique reste l’une de nos priorités et nous avons le devoir d’assistance pour faire de son tourisme un secteur clé de son économie », a-t-il ajouté.

Le ministre togolais du tourisme a, de son côté, remercié la Commission de l’Uémoa pour avoir choisi Lomé pour abriter le présent atelier régional.

« A l’image de la situation en Afrique, l’activité touristique reste peu développée dans notre espace économique, en dépit d’un important potentiel. Le diagnostic révèle que l’Union ne représente que 4,2% des arrivées sur le continent, soit 2,1 millions de touristes en 2012 et le tourisme intracommunautaire reste encore embryonnaire. C’est pour corriger cette situation, que nos Etats membres se sont engagés, dans le cadre de la Politique Commune du Tourisme de l’Uémoa, à faire de notre espace « un marché régional intégré, attractif, offrant des produits touristiques de qualité, diversifiés, visibles et compétitifs sur les marchés émetteurs », a souligné Padumhékou Christophe Tchao.

« Le Togo, qui s’est engagé dans un processus de relance de son tourisme, attache une grande importance aux résultats de l’étude objet de votre atelier de ce jour. En vue de créer un cadre général d’orientation, de développement et d’exercice des activités touristiques, une politique nationale du tourisme a été adoptée par le Conseil des ministres le 05 janvier 2011. Cette politique est soutenue par un programme d’actions portant sur des projets d’aménagement et de gestion des sites touristiques, l’élaboration du plan directeur de développement et d’aménagement touristique, l’amélioration de la qualité des établissements de tourisme (hôtels, restaurants, agences de voyages), la promotion du tourisme au plan national et international et le renforcement des capacités techniques et professionnelles des acteurs », a-t-il expliqué.

M.Tchao a invité les participants à cet atelier à peaufiner le travail qui a été effectué par les consultants, en vue de permettre de disposer d’un document consensuel dégageant des propositions claires à soumettre aux Etats et à la Commission de l’Uémoa.

Les participants plancheront sur plusieurs communications dont « l’Examen de l’Etat des lieux de l’offre de formation aux métiers du tourisme dans les Etats membres de l’Uémoa », le « Plan d’actions pour la formation touristique et hôtelière dans les Etats membres de l’Uémoa à l’horizon 2020 » et les « Attentes des professionnels du tourisme et besoins de formation dans les Etats membres de l’Uémoa. FIN

Nicolas KOFFIGAN

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