Le Groupe de Réflexion et d’Action, Femmes, développement et Démocratie (GF2D) a lancé ce jeudi à Lomé, des « journées portes ouvertes sur les centres d’écoute et de sensibilisation des jeunes filles scolaires sur les violences basées sur le genre », activités qui s’inscrivent dans le cadre de la journée internationale de la femme célébrée le 8 mars de chaque année, a constaté une journaliste de l’Agence Savoir News.
Le thème retenu cette année pour la journée internationale de la femme est: « Une promesse est une promesse : il est temps de passer à l’action pour mettre fin aux violences faites aux femmes ».
Ces journées portes ouvertes qui se déroulent au siège de GF2D, ont été officiellement lancées par Mme Léontine Akakpo, secrétaire générale du ministère de la promotion de la femme. Des responsables de GF2D dont la secrétaire générale Mme Lonlonko Gbadégbégnon et Mme Annie Kashamura zawadi représentante de l’ONG canadienne Carrefour International, étaient également présentes à cette rencontre à laquelle ont pris part des avocats, des magistrats et parajuristes ainsi que des femmes curieuses.
Les Centres d’écoute et d’assistance juridique ont pour mission d’offrir des informations et de l’assistance juridique aux visiteuses et visiteurs à travers l’écoute, l’information, la médiation, la sensibilisation, le conseil, la rédaction des requêtes, l’orientation etc…
« Ces journées portes ouvertes visent essentiellement à faire connaître davantage aux femmes en particulier et la population togolaise en général, l’existence de ce Centre d’écoute qui reçoit les cas de violences faites aux femmes, les femmes ou toute personne qui a besoin d’informations juridiques », a déclaré à des journalistes, Mme Epiphanie Houmey Eklu-Koevanu coordonnatrice de GF2D.
Selon la secrétaire générale du ministère de la promotion de la femme, les présentes journées portes ouvertes sont organisées dans le but de réveiller davantage la conscience des populations sur les violences faites aux femmes et aux filles et de mieux faire découvrir le Centre d’écoute du GF2D/CRIFF de Hedzranawoé et, sera une opportunité pour des consultations publiques sur les droits de la femme notamment sur les dispositions du nouveau code des personnes et de la famille.
« Les violences à l’égard des femmes est « l’une des violations des droits des femmes les plus meurtrières et répandues dans le monde. Au Togo, malgré les actions qui sont menées au quotidien pour cette cause, des femmes et des filles continuent d’être victimes de violences (…). Les conséquences de la violence sur les femmes et les filles sont énormes et laissent parfois des séquelles irrémédiables sur ces personnes qui dans bien des cas, sont détruites dans leur être par les souffrances physiques et psychologiques ressenties », a souligné Mme Léontine Akakpo.
Les résultats d’une étude sur les violences basées sur le genre réalisées en 2010 au Togo, révèlent chez les filles âgées de 9 à 19 ans, 63% de violences physiques, 92% de violences psycho-morales et 7% de violences sexuelles.
Par ailleurs, l’école est le lieu où les filles subissent plus de violence physique (74%) et souvent des enseignants (18%). Ces études révèlent aussi que les sensibilisations sur les dispositifs juridiques des violences basées sur le genre, restent encore faibles au Togo (25%).
Ces journées sur les centres d’écoute et de sensibilisation des jeunes filles scolaires sur les violences basées sur le genre » sont une opportunité d’échanges qui serviront à avancer dans la mobilisation des femmes en vue d’éradiquer les violences faites aux femmes.
Pendants deux jours, les participants à ces journées portes ouvertes auront à suivre des causerie-débat au cours desquelles des sujets relatifs aux droits des femmes contenus dans le code des personnes et de la famille seront débattus. Ils s’informeront également sur les mécanismes de recours en cas de violences basées sur le genre et la convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDEF).
Pour cette première journée, les activités ont porté essentiellement sur des causerie-débats sur les mécanismes de recours en cas de violences faites aux femmes et aux filles, suivies d’audiences publiques, avec l’appui de conseil supérieur de la magistrature, de l’ordre national des avocats et des notaires.
Rappelons que le GF2D est une Ong à but non lucratif créée en 1992. Cette Ong a pour mission la défense des droits de la femme et la promotion de la participation citoyenne des femmes, afin qu’elles contribuent au développement de la société et participent aux prises de décision sur un même pied d’égalité avec les hommes et dans un esprit de partenariat. FIN
Ambroisine MEMEDE / Junior AUREL
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