L’Association de la Nouvelle Génération de Poètes Togolais (le Cénacle) a fait don ce vendredi d’une soixantaine d’ouvrages d’auteurs de nationalité togolaise au Lycée de Tokoin, a constaté une journaliste de l’Agence Savoir News.
Ce geste s’inscrit dans le cadre de la célébration de la journée Mondiale de la Poésie 2013 au Togo – prévue pour le 21 mars prochain à Lomé – et du 5ème anniversaire de la création du Cénacle, dont l’apothéose est le 30 août prochain. Le Cénacle a réalisé ce geste, grâce à la collaboration de plus de 50 auteurs participant au projet qui s’étend jusqu’à l’intérieur du Togo.
Certains auteurs ayant participé au projet ont fait également le déplacement. Parmi ces derniers: les anciens Premiers ministres Edem Kodjo et Joseph Kokou Koffigoh.
Ont également pris part à cette cérémonie: Comla Ziangbé le proviseur du lycée de Tokoin et le doyen des inspecteurs généraux (représentant le ministre des enseignements primaires, secondaires et de l’alphabétisation), ainsi qu’une foule d’élèves.
Avant la remise officielle des ouvrages, les différentes allocutions ont été colorées d’intermèdes avec les interprétations de poésie et de slam d’auteurs en herbe.
Kodzo Adzewoda Vondoly, président du Cénacle a loué l’intérêt de la culture et a surtout insisté sur le devoir des élèves à connaître les auteurs de leur pays.
« Au-delà de son soucis de promouvoir la liberté togolaise par tous les moyens possibles depuis sa création en 2008, le cénacle a toujours voulu créer, favoriser, un lien direct entre les élèves, étudiants et les auteurs togolais. Mais cela ne peut être réalisé que par des initiatives, raison pour laquelle nous sommes là », a souligné M.Vondoly.
« Le Cénacle espère que l’éducation nationale accepte et comprennent que ces œuvres fassent parties du programme scolaire pour le bien de vos élèves », a-t-il ajouté.
Les deux anciens premiers ministres – également anciens lycéens de Tokoin – ont abandonné leur casquette politique pour endosser le rôle de défenseur de l’expression, qu’elle soit poétique ou littéraire.
Edem Kodjo s’est adressé aux lycéens comme « à ses enfants » dans un discours presque paternel: « dans ce monde un peu tourneboulé, l’Afrique a été très souvent marginalisée, longtemps absente du monde. Cette Afrique qui vient n’est pas celle des hommes politiques seulement, mais aussi des poètes, des écrivains et des sportifs ».
Il les a aussi exhorté à reprendre le flambeau littéraire de demain, car « depuis 2010, les débuts d’une floraison exceptionnelle d’auteurs togolais de grand talents ont surgit ».
Joseph Kokou Koffigoh a quant à lui, finit la cérémonie en beauté, en reprenant son poème « Nostalgie » tirée du recueil « Les libations ». Il a emballé toute la salle avec ses vers chargés d’émotions, ambiance dans laquelle tout le monde s’est senti fier d’être Africain. FIN
Johana Caruso (stagiaire)
Savoir News, La Maison de L’INFO
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