Le projet régional de prévention et de prise en charge du VIH/Sida en Afrique de l’ouest (PACTE-VIH) a été officiellement lancé ce vendredi à Lomé par le ministre de la santé Charles Kondi Agba, en présence de sa collègue de l’action sociale Mme Afi Ntifa Amenyo et de l’ambassadeur des Etats-Unis Robert Whitehead, a constaté un journaliste de l’Agence Savoir News.
Plusieurs représentants d’organisations et associations œuvrant dans le secteur de la santé, des réseaux d’Associations des personnes vivant avec le VIH, ainsi que des cadres du ministère de la santé ont assisté à cette cérémonie.
Le projet « PACTE-VIH » est financé par le gouvernement des Etats-Unis à travers l’Agence Américaine pour le Développement International (USAID, bureau régional d’Afrique de l’ouest) pour un montant de 13,5 millions de dollars US sur la période 2012-2017. Les fonds ont été mis à la disposition de l’organisation internationale « Family Health International (FHI 360) ». La directrice régionale de cette structure était également présente à cette cérémonie de lancement.
« PACTE-VIH » s’inscrit dans le cadre de l’initiative du Plan d’urgence du président américain pour la lutte contre le VIH-SIDA (PEPFAR) et vise à réduire le nombre de nouvelles infections, ainsi que l’impact du VIH-SIDA.
La cérémonie de ce vendredi a démarré par un discours de bienvenue de l’ambassadeur des Etats-Unis au Togo. Cette intervention a été suivie de deux présentations: une présentation du Projet par Mme Virginie Traoré, la directrice dudit Projet et celle du professeur Vincent Pitché, coordonnateur national du secrétariat permanent du CNSL.
Selon l’ambassadeur des USA au Togo, plus de 120.000 personnes à haut risque d’infection du VIH, bénéficieront des activités de prévention et de soins dans la région à travers ce Projet.
« Sa mise en œuvre avec le concours des différents acteurs nationaux et régionaux, permettra, entre autre, d’améliorer la couverture et la qualité des services offerts aux populations sus mentionnées. Le Projet permettra également de développer et d’améliorer les capacités des Ongs et Associations partenaires dans les domaines techniques, managérial et de suivi-évaluation », a souligné Robert Whitehead.
« Pour rappel, les interventions du gouvernement américain au Togo, ont toujours visé en priorité les couches les plus défavorisées et marginalisées de la société togolaise », a précisé le diplomate américain, affirmant que « PACTE-VIH » est une « continuité des projets réalisés au Togo par le gouvernement des Etats-Unis à travers l’USAID ».
Charles Kondi Agba, le ministre de la santé a abondé dans le même sens que M.Whitehead, réaffirmant que le Togo a déjà bénéficié par le passé, à travers l’USAID et les projets AWARE I et II, de ce type « d’appui inestimable » dans le domaine de la santé de la reproduction et du VIH-SIDA.
Il a mis l’accent sur les efforts déployés par le gouvernement togolais ces dernières années à travers le plan stratégique de lutte contre le sida pour la période 2012-2015 (le troisième du genre depuis la mise en place du CNLS en 2001).
« Le dernier rapport ONUSIDA-2012, montre que notre pays a fait des progrès dans la lutte contre la pandémie avec une réduction de 58% de nouvelles infections entre 2001 et 2011 dans la population générale. Cette réduction a été de 45% entre 2009 et 2011 chez les enfants. Le gouvernement a décrété la gratuité des médicaments antirétroviraux en novembre 2008, ce qui a facilité l’accès aux soins aux PVVIH (personnes vivant avec le Vih) », a relevé M.Agba.
Mais, « l’épidémie reste encore à un niveau relativement élevé au Togo, malgré ces progrès », a reconnu le ministre, indiquant que le plan stratégique de lutte contre le sida pour la période 2012-2015, « a mis la priorité sur les interventions de prévention, pour qu’à moyen terme, puisse émerger une génération sans sida au Togo ».
« Dans tous les cas, cet appui précieux de l’USAID dans le domaine de la prévention cadre bien avec l’ambition de notre gouvernement et contribuera à coup sûr à la réalisation de cette vision », a ajouté M.Agba.
Rappelons que le projet régional de prévention et de prise en charge du VIH/Sida en Afrique de l’ouest (PACTE-VIH) va couvrir la sous-région, mais avec un accent particulier sur le Burkina Faso et le Togo.
Avec des taux de prévalence du VIH d’environ 3,2% et 1% dans la population générale en 2012, le Togo et le Burkina Faso connaissent une épidémie généralisée. Ces niveaux de prévalence masquent des disparités importantes, car il existe des taux de prévalence nettement plus élevés chez certains groupes, notamment les travailleuses du sexe et les hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes où l’on enregistre des niveaux de prévalence à deux chiffres.
Dans ces deux pays, le Projet va travailler avec des Ongs locales et les gouvernements pour définir et évaluer des modèles de prévention et de soins adaptés aux populations clés en tenant compte du contexte local. FIN
Junior AUREL
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