De grandes illuminations par-ci, des magasins bien décorés par-là: la capitale ivoirienne sent les fêtes de fin d’année. Dans cette folle ambiance, des togolais vivant à Abidjan préparent la fête de la Saint-Sylvestre, malgré les difficultés financières, a constaté un envoyé spécial de l’Agence Savoir News.
De Port-Bouet à Marcory, en passant par Cocody, des togolais rencontrés s’activent pour bien fêter, même si la plupart reconnaissent que la situation financière est très difficile, après la grande crise politique qu’à connu le pays.
« Nous nous mobilisons pour fêter dans une grande ambiance la Saint-Sylvestre. C’est vrai qu’on a de difficultés financières, après la crise politique, mais cela ne nous empêchera pas de fêter. Ici à Port Eboué, nous allons nous rencontrer et faire le +bilan+ de l’année », a indiqué Kodjovi O’oclo, le président des togolais vivant en Côte d’Ivoire.
Entrepreneur de son Etat, Kodjovi O’oclo vit à Abidjan depuis 37 ans. « Nous avons cotisé ensemble 854.000 F. CFA pour fêter la Saint Sylvestre », a-t-il révélé.
« C’est une manière de vous prouver que nous sommes un peu organisés à Abidjan. Nous comptons louer un Complexe pour la fête. Nous avons déjà sollicité le service d’un togolais vivant à Abidjan. Et c’est celui-là qui s’occupera des mets », a-t-il souligné.
Kodjovi O’oclo reconnaît toutefois que certains togolais, surtout les jeunes ne se sont pas associés à eux: « ceux-là ont préféré faire leur fête à part. Mais, je compte les convaincre la prochaine fois ».
A Treichville, l’ambiance est identique. Certains togolais rencontrés mercredi soir, se concertaient pour vivre la Saint-Sylvestre dans la communion.
« Moi j’ai toujours fêté entre amis ici à Treichville. Nous nous sommes bien organisés pour chauffer le coin. Ce serait également l’occasion de nous retrouver la nuit du 31décembre pour discuter en +famille+, car nous venons tous d’un même pays, notre cher Togo », a confié Komlan Apétogbo, enseignant à l’Ecole privée « Ancien Koumassi ».
« Nous avons l’habitude de fêter la Saint-Sylvestre entre nous. Nous chantons et dansons au rythme des musiques de chez nous. Cette fois-ci, ce sera le +Cool Catché+. Nos enfants adorent vraiment cette danse », a-t-il ajouté.
« Le foufou sera également au rendez-vous, avec de la sauce graine et la sauce d’arachide. Notre sœur Elikplim tient un Bar Foufou et c’est elle qui nous fera ces mets », a renchéri Amégnanglo, électricien bâtiment dans une société privée.
Père de 4 enfants (trois garçons et une fille) Amégnanglo vit depuis environ 28 ans à Abidjan où il s’est marié à une ivoirienne: « elle s’est bien fait nos plats, notamment le adémé et le gboma. Elle prépare également le Ayimolou. Nous vivons tout comme si nous étions chez nous ». FIN
D’Abidjan, Nicolas KOFFIGAN
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