Patrick Spirlet, ambassadeur et Chef de Délégation de l’Union européenne (UE) au Togo et le ministre togolais des travaux publics, Ninsao Gnofam ont sillonné de mercredi à vendredi, trois villes (Kara, Sokodé et Atakpamé) bénéficiaires sur onze du Projet d’Aménagement Urbain au Togo (PAUT). A chaque étape, MM. Spirlet et Gnofam ont officiellement remis aux différentes communes, les infrastructures réalisées dans le cadre de ce Projet. Au terme de ce périple, l’Agence Savoir News s’est rapprochée de M. Spirlet. Lisez.
Savoir News: Quelles sont vos impressions après cette tournée ?
Patrick Spirlet:<
/strong> Mes impressions sont positives. D’abord, cela fait toujours plaisir de voir le résultat d’un investissement qui a été entamé il y a trois années. Vous savez que l’Union européenne (UE) a repris sa coopération depuis 2007. Aujourd’hui les choses commencent à se concrétiser sur le terrain. D’après l’accueil que nous avons eu et après nos échanges avec les bénéficiaires, nous pouvons constater que ces ouvrages qui ont été réalisés dans ces villes, correspondent aux besoins réels des populations. C’est un sentiment positif, mais je crois qu’il reste encore beaucoup de choses à faire. Cette mission m’a permis d’avoir des rencontres avec les principaux acteurs du développement de ces villes et de mieux cerner les enjeux pour l’avenir et le défi pour le développement de ces villes.Savoir News : Quels sont les principaux objectifs du PAUT ? Et quels sont les manquements que vous avez relevés sur le terrain ?
Patrick Spirlet : C’est un projet qui est quasiment clôturé. Ce Projet avait pour objectif principal, le développement des villes secondaires en matière d’urbanisme, de voirie et d’assainissement ainsi que l’aménagement urbain de Lomé A moyen terme, il s’agit de favoriser la croissance économique des villes du pays par leur assainissement et en créant les conditions de croissance économique. Le projet vise également à régler les problèmes de santé publique.
Les deux exutoires qui ont été fait à l’Ouest de Lomé, sont un exemple de ce projet qui, à mon avis, a atteint ses résultats. Je ne peux pas parler de manquement, parce que les résultats sont là. C’est certain qu’il y a eu parfois des faiblesses dans la mise en œuvre liées sans doute aux capacités des missions de contrôle ou des entreprises, mais au total, tout a pu être rectifié et je suis très satisfait des résultats de ce projet.
Savoir News : Pour les ouvrages que vous avez remis, avez-vous l’impression que les fonds ont été bien utilisés ? Et les travaux bien réalisés ?
Patrick Spirlet : Absolument. Je vous l’ai dit, cela a pris un peu de temps, mais au total, ce qui a été prévu a été réalisé. Les objectifs ont été atteints et les travaux que j’ai vus ont été faits selon les règles de l’art.
Savoir News : Toujours dans le cadre du PAUT, quel appel avez-vous à l’endroit des bénéficiaires du projet et également du gouvernement.
Patrick Spirlet :<
/strong> Je dirais qu’il y a un appel similaire pour les deux: s’assurer de la durabilité, de la bonne utilisation des ouvrages qui doivent être entretenus aussi bien par les usagers que par les autorités. Quand on fait un investissement d’envergure, on s’attend à ce que tout soit mis en place pour l’entretenir. Mes discussions aussi bien avec les bénéficiaires qu’avec les communautés locales, les communes et les préfectures, m’ont rassuré à ce propos.Savoir News : Durant la tournée, vous avez eu des échanges directs avec les acteurs locaux, qu’est-ce que vous avez pu retenir des discussions ?
Patrick Spirlet : En effet, dans chacune des villes visitées j’ai eu l’occasion d’avoir un échange de vue avec les représentants des acteurs de développement et des autorités locales. La tenue des échanges a varié d’un endroit à l’autre mais je retiens de façon générale un certain nombre d’impressions:
les besoins encore énormes en matière d’infrastructures urbaines: assainissement, voirie, marchés, eau, énergie,
le potentiel non exploité d’activités génératrices de revenus que ce soit dans le domaine agroalimentaire, touristique, artisanal ou culturel,
l’importance que la décentralisation soit effective et basée sur la tenue des élections locales et donc d’une légitimité démocratique,
le nombre important d’acteurs de développement et de représentants de la société civile sur le terrain,
la prise de conscience effective de la nécessité de rééquilibrer la croissance entre la capitale et les villes secondaires pour éviter l’exode rural,
l’objectif essentiel de favoriser l’emploi des jeunes.
Tout cela devra naturellement être analysé et éventuellement approfondi par des études adéquates qui peuvent être appuyées par une démarche initiée localement de concertation et de dialogue entre les différents acteurs. FIN
Propos recueillis par Lambert ATISSO
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