Prix Nobel de la paix à l’UE: « Sentiment de fierté » pour Patrick Spirlet, ambassadeur et chef de la délégation de l’Union Européenne au Togo

Le chef de la délégation de l’Union Européenne (UE) au Togo, Patrick Spirlet a exprimé lundi soir à Lomé, son « sentiment de fierté », suite l’attribution du prix Nobel de la paix à son Institution.

M.Spirlet était entouré de ses collègues ambassadeurs de la France Nicolas Warnery et de l’Allemagne Joseph Weiss lors d’un dîner de presse et débat à l’Hôtel Sarakawa.

Mme Khardiata Lo Ndiaye, Coordonnatrice résidente du Système des nations Unies et Représentante résidente du PNUD au Togo était également présente. Les débats ont tourné autour du thème: « L’Union européenne au service de la paix ».

Le prix Nobel de la paix récompense « la personnalité ou la communauté ayant le plus ou le mieux contribué au rapprochement des peuples, à la suppression ou à la réduction des armées permanentes, à la réunion et à la propagation des progrès pour la paix ». Ce prix attribué à l’UE a suscité de vives réactions dans le monde. Selon certains, le comité Nobel s’est « discrédité » en attribuant ce prix à l’UE.

Avant d’entrer dans le vif du sujet, le chef de la Délégation de l’UE au Togo a rappelé aux journalistes, le contexte de lancement du projet européen il y a plus de 60 ans.

Selon lui, le continent était ravagé par la guerre et les divisions depuis des siècles: « et pourtant, il est devenu aujourd’hui, un continent unifié par la paix et les valeurs démocratiques et l’un des plus grands défenseurs de la paix dans le monde ».

« Ce projet, cette vision européenne, a permis de réconcilier les ennemis historiques du passé, la France et l’Allemagne, mais aussi la Pologne et l’Allemagne, pays Balkans; tous ces pays qui sont à présent unis dans un effort commun et ont rendu une guerre entre eux impossible », a souligné M.Spirlet.

L’Europe s’est construite elle-même en trouvant des compromis entre ses Etats membres, aujourd’hui portés à 27 pays; n’ayant pas toujours les mêmes priorités, de part leurs capacités à voir au-delà de leurs intérêts à court terme », a-t-il indiqué.

Les échanges ont été houleux, mais très fructueux. Plusieurs sujets ont été évoqués par les journalistes présents notamment la situation en Libye, en Côte d’Ivoire et en Syrie.

Pour M.Spirlet, « l’Europe est encore à ce jour, l’un des acteurs les plus efficaces de maintien de paix, en dépit des réserves que certains peuvent parfois émettre sur les initiatives prises en Afrique ».

Au Togo, le monde entier connaît le rôle joué par l’UE dans le processus de démocratisation et de réconciliation et ce, depuis les premières conventions de Lomé, a fait remarquer le chef de la Délégation de l’UE au Togo.

« Dans un contexte international difficile où la paix et son maintien sont mis à rude épreuve, ce prix Nobel de la paix ravive les sentiments que j’éprouve en tant que représentant de l’UE au Togo, sentiments à la fois de fierté vis-à-vis des réalisations de l’UE, mais aussi de partage de responsabilité par rapport aux défis qui l’attendent », a-t-il poursuivi.

« Mon sentiment de fierté est celui de l’importance et de l’impact historique du projet européen depuis sa création, mais aussi de sa spécificité et de sa dimension presque révolutionnaire dans ce contexte », a précisé M.Spirlet.

A en croire ce dernier, « les réalisations européennes ont été remarquables et on aurait parfois tendance à l’oublier ». « Si nous pouvons nous féliciter des acquis en matière de stabilité et de démocratie sur le continent européen, ce prix Nobel de la paix nous rappelle aussi à nos responsabilités (…) », a-t-il précisé. FIN

Junior AUREL

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