La délégation togolaise a présenté lundi à Genève (Suisse) devant le Comité des Nation Unis contre la torture, son 2ème rapport périodique sur la mise en œuvre de la convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels inhumains ou dégradants.
Ce rapport était présenté dans le cadre de la 49ème session du comité des Nation Unis contre la torture dont l’ordre du jour comporte l’examen de la mise en œuvre de la convention contre la torture dans plusieurs pays notamment le Sénégal, le Gabon, le Pérou, le Mexique, la Norvège, le Quatar, la Russie, le Tajikistan et le Togo.
Et c’est la ministre des droits de l’Homme, de la consolidation de la démocratie et de la formation civique Mme Léornardina Doris Rita Wilson de Souza qui avait présenté ce rapport pendant environ 20 minutes devant le Comité des Nation Unis contre la torture, présidé par sa vice présidente E. belmir. Elle était entourée de ses collègues Yacoubou Hamadou et Tchitchao Tchalim.
Le président de l’Association des Victimes de Torture au Togo (ASVITTO), le Commandant Olivier Amah et quelques membres des organisations de défense des droits de l’homme du Togo étaient aussi dans la salle.
Ensuite, les membres du comité ont posé des questions pertinentes pendant 1H 30 minutes à la délégation togolaise.
La délégation togolaise a alors promis répondre aux différentes inquiétudes du Comité ce mardi. Ce qui a été fait. La délégation togolaise a répondu dans la sincérité pendant environ 3 heures d’horloge aux questions du Comité des Nation Unis contre la torture, a constaté l’Agence Savoir News.
Les questions et les réponses ont tourné autour de l’Agence Nationale de Renseignements (son statut, les détentions à l’ANR etc…), la situation de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) et de la sécurité de son président Koffi Kounté (actuellement en France) et des membres de sa famille. La Commission Vérité, Justice et Réconciliation (CVJR), les droits des enfants de la femme ont été aussi abordés dans les questions et réponses.
Les deux jours de session du Comité des Nations Unies contre la torture ont été dirigés par sa vice-présidente E. Belmir. Cette dernière a salué les efforts fournis par le Togo, après avoir apporté des observations aux réponses données par la délégation togolaise. La séance s’est déroulée dans une ambiance bon enfant.
Le ministre togolais de la justice Tchitchao Tchalim a accepté ces observations du Comité des Nation Unis contre la torture et a réitéré la volonté du gouvernement togolais à continuer par faire des efforts pour améliorer la situation des droits de l’Homme au Togo.
Le comité des Nations Unies contre la torture est un organe composé d’experts indépendants, qui surveille l’application de la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants par les Etats parties. Il regroupe en son sein, tous les pays membres de l’ONU qui ont ratifié cette convention.
Tous les Etats parties sont tenus de présenter devant ce Comité, à intervalles réguliers, des rapports sur la mise en œuvre des droits consacrés par la Convention.
Le Comité examine chaque rapport et fait part de ses préoccupations et de ses recommandations à l’État partie sous la forme d’ »observations finales ».
Rappelons que le Togo est signataire de plusieurs instruments internationaux de lutte contre la torture dont la convention contre la torture, ratifiée en 1987.
En octobre 2011, le Togo avait déjà présenté devant le Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies à Genève, son rapport au titre de l’Examen Périodique Universel (EPU). FIN
Photo de famille: membres de la délégation togolaise et les membres de la societé civile
Depuis Genève, Loïc Lawson pour Savoir News
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