Quelque 40 journalistes des médias privé et d’Etat étaient en conclave samedi à Lomé, rencontre au cours de laquelle ils ont été mieux outillés sur les dispositions du code électoral récemment adopté par l’Assemblée nationale, initiative du Mouvement 150 (M150), a constaté une journaliste de l’Agence Savoir News.
Axée sur le thème: « élections législatives au Togo : Revue des principales dispositions du code électoral », cette formation vise à permettre aux professionnels des médias de prendre connaissance de ce nouveau code, avant les prochaines élections législatives dont la date n’est pas encore connue.
Le M150- gardien des institutions – a été officiellement lancé le 13 septembre dernier à Lomé. Ce Mouvement a pour objectif de « rendre la Constitution togolaise et autres institutions de l’Etat à la rue quelle qu’elle soit et au citoyen quel qu’il soit ». Ce mouvement a déjà mené plusieurs actions dont des conférences-débats et la distribution des exemplaires de la Constitution togolaise dans des collèges et lycées.
Le M150 continue sa lutte pour défendre les institutions et faire en sorte que celles-ci soient connues de tous. Quelque journalistes dont une journaliste de l’Agence Savoir News, ont répondu à l’invitation du M150 pour assister à cette formation. Un effort que Basile Agboh coordonnateur général de M150 applaudit car salutaire pour renforcer l’éthique de la profession. Et pour le M150, aiguiller les journalistes sur la bonne connaissance du code électoral était primordial:
« Le journaliste, médiateur par essence, doit ainsi prendre toute sa place dans le processus car ayant souvent entre ses mains ou à portée de sa voix, un outil fédérateur et pacificateur, mais qui peut s’avérer destructeur », a souligné M.Agboh.
Cette formation permettra à tout journaliste de prendre en compte la responsabilité et la portée de ses articles. Une initiative visant à renforcer le professionnalisme fortement appuyé par Biossey KokouTozoun, le président de la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC) qui en a profité pour mettre en garde la presse présente sur le devoir de « transmission qui incombe à chaque journaliste ».
Cette formation complète et dense s’est déroulée de 8H à 17H30. A cette occasion chaque journaliste s’est vu remettre le nouveau code électoral révisé en mai 2012.
« Je ne veux pas que ce code électoral dorme dans un des tiroirs de la rédaction, il faut réellement en prendre connaissance », a averti M.Agboh.
La journée s’est découpée en deux parties: théorique et pratique. La matinée, trois communicateurs, se sont brillamment succédé pour illustrer les trois thèmes du programme.
Le consultant international, Jean Adolehoume a ouvert la séance avec le premier sujet: « nouvelles dispositions électorales, ce qui va changer ».
Les principaux articles révisés ont été mis en lumière et expliqués. Le docteur en droit public, Kasséré Afo-Abi a enchaîné avec le sujet brulant « des structures de gestion de la consultation électorale ».
Le rôle de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), son histoire, ainsi que l’intérêt de la parité de ses membres ont été longuement discutés.
Max Kuakavi, docteur en droit public, a fermé la partie théorique avec sa communication axée sur le thème: « élections des députés: mode d’emplois ».
Le professeur a défini la fonction même de député, qu’il soit en projection ou en action. Les conditions d’éligibilité, les incompatibilités et les garanties ont été énumérées. Chaque thème a été ponctué par un débat, afin que les journalistes explorent chaque détail encore obscur.
L’après-midi, les journalistes se sont pliés avec entrain à l’exercice pratique. La salle s’est divisée en trois groupes, chacun choisissant un des thèmes développés. Pour mieux absorber le contenu, il leur a été demandé de tracer les grandes lignes du thème et comment ils pourraient l’utiliser dans leurs articles.
A la fin de la journée, chacun des 40 journalistes présents, tous médias confondus, s’est vu décerné une attestation de participation à l’atelier.
Le M150 compte poursuivre ses ateliers de formations pour mieux outiller les journalistes dans les cinq régions (Tsévié, Atakpamé, Sokodé, Kara et Dapaong) avant les prochaines législatives. FIN
Johana Caruso (stagiaire)
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