Il est très fréquent de voir certains animaux de compagnie se promener à longueur de journée dans les rues de Lomé. On les voit surtout sur des dépotoirs d’ordures. Selon l’article 241, alinéa 5 du code pénal, sont punis, « ceux qui auront laissé divaguer des animaux domestiques sur la voie publique ».
La plupart de ces animaux sont mal entretenus: Ils ne sont pas vaccinés et mal nourris par leurs propriétaires qui les laissent dans la nature, afin qu’ils se « débrouillent ».
« Je pense que la délégation spéciale de Lomé a un grand rôle à jouer, car c’est un vrai désordre dans la ville de Lomé: des animaux domestiques, notamment des chiens, des chats, des moutons, des cochons etc… qui se promènent à longueur de journée dans les rues. Ce n’est pas bon », déplore Alice, revendeuse de pain au marché de Hedzranawoé.
« On les retrouve partout : sur les tas d’ordures, devant les portails d’autrui, au bas des étalages des bonnes dames. Ces animaux sont souvent à la recherche des restes de repas et d’autres », décrit la jeune vendeuse.
« Certains chiens n’hésitent pas à mordre les passagers. L’enfant de ma voisine au marché a échappé la semaine dernière à la rage d’un chien galeux. Il voulait mordre l’enfant qui s’amusait loin d’un panier d’ordures. C’était vraiment sérieux », affirme Rakiatou, assise sur un tabouret devant son panier de pain.
« La Mairie doit sévir, afin que les propriétaires de ces animaux puissent prendre leurs responsabilités. Quand on élève des animaux, surtout des animaux domestiques, on doit les entretenir et ne pas les laisser se promener dans la nature », souligne Alice.
« Les animaux domestiques, surtout les chiens doivent être gardés dans des cages à la maison. Bien vrai, c’est un animal de compagnie, mais il est aussi dangereux, quand il n’est pas régulièrement vacciné contre la rage », renchérit Tovidjissou, conducteur de taxi-moto.
« La Mairie avait entre temps, fait sortir une décision, invitant les propriétaires des animaux à ne plus les laisser se promener. Je pense que le chef de la délégation spéciale de Lomé doit se réveiller, afin que ce texte soit bien appliqué », suggère pour sa part Richard, responsable d’un établissement de vente d’appareils électroménagers à Déckon.
Dans un communiqué rendu public en août 2010, la municipalité avait donné un ultimatum aux propriétaires de ces animaux qui errent sur la voie publique. Selon la municipalité, ces animaux sont la cause de certains accidents de circulation.
Mais aujourd’hui, force est de constater que cette décision n’est pas mise en application. Il faudrait que des agents de la municipalité descendent vraiment dans certaines grandes rues de Lomé attraper ces animaux qui se promènent. Mais attention! Est-ce que nos agents sont bien outillés pour attraper par exemple un chien qui erre sur la voie publique? Est-ce qu’il y a des spécialistes formés par la Mairie pour ces genres d’opération?
De l’avis de certaines personnes, la Mairie doit relancer une autre campagne de sensibilisation des populations à travers les grands médias, notamment les médias officiels : TVT et radio Lomé. Certains organes privés doivent être aussi associés à cette opération, car trop, c’est trop.
« Avec une campagne de sensibilisation, les gens vont se ressaisir. Car ce n’est pas facile d’attraper des animaux dans les rues, surtout que la plupart de ces animaux ne sont pas bien entretenus par leurs propriétaires. Il faut beaucoup sensibiliser », affirme Gloria, vétérinaire à Wuiti.
« Je suis en contact tous les jours avec des animaux et je sais de quoi je parle. On ne peut que miser sur la sensibilisation des populations », ajoute-t-elle. FIN
Ambroisine MEMEDE
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