L’Union des Forces de Changement (UFC) de Gilchrist Olympio a proposé vendredi, la mise en place d’un « Parlement démocratique », qui jouera le rôle d’une Assemblée constituante chargée de ces reformes, seule solution de sortie de crise au Togo
L’idée a été portée à la connaissance des professionnels des médias lors d’une conférence de presse organisée par les responsables de l’UFC pour le 22e anniversaire du soulèvement populaire (du 5 octobre 1990).
Pour M.Olympio, il est « très important » de faire le bilan du chemin parcouru depuis le 5 octobre 1990, car « le processus de démocratisation du Togo est particulièrement complexe ».
« Pour une sortie de crise, il faut un Parlement démocratique qui va jouer le rôle d’une Assemblée constituante chargée de ces reformes au Togo », a-t-il précisé.
Selon lui, si les différents cadres de concertation et de dialogue qui devraient proposer des pistes de réformes constitutionnelles et institutionnelles telles que recommandées par les partenaires au développement n’ont pas connu les succès escomptés, c’est que les réformateurs sont cooptés sans des règles bien définies et que certains de ces responsables n’ont aucune légitimité ou représentativité.
« La disparition du président Eyadéma a offert l’occasion rêvée d’une alternance dans les règles constitutionnelles, cependant les togolais ont vite déchanté et compris qu’il faille remettre l’ouvrage sur le chantier. Pour ce faire, plusieurs dialogues et concertations bilatérales ont été entrepris (Accra, Abuja, Paris Sant Egidio, Ouagadougou à plusieurs reprises). Mais le pays n’a toujours pas trouvé de solution acceptable par une vaste majorité », a-t-il poursuivi.
M.Olympio a invité tous les partis politiques, les associations de la société civile à se pencher « dans les meilleurs délais sur les facteurs pouvant garantir des élections libres, crédibles, transparentes, démocratiques et dont les résultats seront acceptés par tous ».
Les togolais se préparent à élire de nouveaux députés à l’Assemblée nationale, mais aucune date d’a encore été fixée pour la tenue de ce scrutin. Depuis quelques mois, le climat politique est morose, en raison des manifestations du Collectif « Sauvons le Togo » (CST).
M.Olympio est également revenu sur l’accord de «partage de pouvoir» signé par son parti en mai 2010 avec le Rassemblement du Peuple Togolais (RPT, l’ex-parti au pouvoir).
Pour le président de l’UFC, à travers cet accord, le pays « s’est considérablement apaisé, en deux ans. Et je pense que notre objectif a été atteint ».
« On parle des réformes institutionnelles et institutionnelles avant les élections, mais il faut d’abord des institutions dûment choisies pour faire ces réformes », a-t-il précisé. FIN
Nicolas KOFFIGAN
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