« Je suis navré, je regrette de le dire. J’ai comme l’impression que nous ne sommes pas disposés à dialoguer réellement », a déclaré Mgr Nicodème Barrigah lors de la conférence de haut niveau sur la « démocratie et la paix au Togo » tenue vendredi dernier à Lomé. Initiée par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD-Togo), dans le cadre de la mise en œuvre du Projet d’Appui aux Processus Electoraux (PAPE), financé par l’Union Européenne, cette conférence avait pour thème: « les enjeux démocratiques et la consolidation de la paix ».
Les responsables de la Coalition « Arc-en-ciel » et du Collectif « Sauvons le Togo » ont boycotté les débats, estimant que cette rencontre intervient à « un moment inopportun ».
« Je suis navré, je regrette de le dire. J’ai comme l’impression que nous ne sommes pas disposés à dialoguer réellement, parce que cela suppose que quelque part, nous nous engageons tous à faire tout ce qui est en notre pouvoir pour trouver les solutions consensuelles, que cela soit à notre avantage ou pas », avait déclaré Mgr Barrigah.
« Nous sommes unanimes à relever que l’une des difficultés majeures de notre pays, c’est la crise de confiance. La confiance est toujours un risque et les togolais ont peur de prendre ce risque, peut-être à cause de l’histoire que nous avons connue jusqu’ici. Mais justement, parce qu’on ne se fait pas un minimum de confiance, on n’est pas disposé à dialoguer réellement », a-t-il souligné.
Pour le Prélat, l’absence et les motivations données par les absents à la conférence (la coalition et le CST), « ne doivent pas nous laisser indifférents, parce que le dialogue ne peut être fait sans leur participation ».
« Personnellement, j’aurais aimé qu’ils participent aussi aux discussions pour exprimer de vive voix leurs points de vue », avait précisé Mgr Barrigah.
« Je souhaite donc vivement que les discussions menées et éclairées par des expériences partagées par les éminents conférenciers, puissent se poursuivre et que nous puissions réussir à notre niveau, à trouver réellement le moyen de relancer le dialogue, la seule possibilité pour nous, d’arriver à ce cadre consensuelle nous permettant d’avoir des élections apaisées chez nous », a-t-il ajouté.
La crise togolaise ne trouvera pas de solution, « s’il n’y a pas le dialogue. Mais, chacun doit y mettre du sien et chacun doit se mettre d’accord avec les autres sur les objectifs », avait pour sa part affirmé Moustapha Niasse, le président de l’Assemblée nationale du Sénégal.
Selon lui, la confiance reviendra entre les togolais, dès lors qu’il leur sera proposé, un processus en lequel ils ont confiance. FIN
Junior AUREL
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