Murs « massacrés » par des affiches par-ci, poteaux électriques bourrés de petites annonces publicitaires: le spectacle est désolant dans nos grandes villes, notamment à Lomé. Poser des affiches n’importe où et n’importe comment est devenu un sport national, pourvu que le message ou l’information passe. Bref, on ne respecte aucune norme.
Dès qu’on a une annonce à passer ou une petite activité (tournoi de football, concert, campagne de sensibilisation etc…) on « massacre les murs et les poteaux à travers de petites affiches, une attitude qui frise de l’incivisme. Les murs les plus frappés ces actes d’incivisme sont ceux situés aux abords des grands carrefours. Il y a des fois où ceux qui posent ces affiches et les propriétaires des maisons se cognent correctement.
« Dans notre rue, il y a plein d’affiches collées contre des mûrs. Et la plupart des affiches sont des annonces des Eglises, des concerts et de petits tournois. C’est très mauvais, car cela donne une mauvaise image au quartier, surtout à certains endroits », se plein Edem qui vit à Hedzranawoé.
« Et ces affiches sont souvent posées les nuits. C’est tôt le matin qu’on constate ces désordres. Parfois, nous les déchirons, car trop c’est trop. Ceux qui veulent faire de la publicité n’ont qu’à s’adresser aux propriétaires de panneaux géants », confie ce jeune élève en classe de terminale.
« Je trouve que ce sont des situations qui font que de belles rues ressemblent à des ruelles, de bidonvilles. Les jeunes des quartiers doivent en principe se mobiliser pour déchirer ces affiches sauvages », souligne Jules, stagiaire dans une imprimerie de la place.
« Parfois, ces affiches gâtent les peintures, car une fois enlevées, elles laissent des traces », ajoute-t-il.
Pour se rendre compte vraiment de la situation, nous invitons nos lecteurs à faire un petit tour à la place de la Colombe de la Paix, un carrefour stratégique de la ville de la Lomé. Car des dizaines des milliers de personnes passent ce carrefour chaque jour. Outre des affiches, on y retrouve également toute sorte de banderoles, donnant un autre aspect à cette grande place.
« J’estime que la délégation spéciale de Lomé doit agir pour décourager ceux qui posent ces actes. En principes, tous ceux qui posent des affiches ou placent des banderoles à cette place, doivent être arrêtés et punis », suggère Kéli élève en classe de première.
« Le mal, la plupart du temps, on ne connaît pas ceux viennent placer ces affiches, parce qu’ils le font souvent la nuit. J’interpelle le président de la Délégation spéciale de Lomé, afin qu’il mette en place, une équipe chargée de mener la garde à cette place et à certains endroits de la ville, histoire de traquer ceux posent ces affiches », ajoute Kéli.
« Dans certains quartiers, des propriétaires de maisons veillent au grain. Un jeune a été bien tabassé jeudi à dernier vers le marché Hedzranawoé par des occupants d’une maison, parce qu’ils tentaient de poser une affiche. Des jeunes de la maison l’ont bien fessé et en plus détruit toutes les affiches qu’il avait sur lui », raconte Monkpokpo, tresseuse au marché de Hedzranawoé.
« La plupart des affiches posées sur les murs sont relatives à des messages des Eglises, notamment celles dirigées par des Nigérians installés dans la zone : ordination de pasteurs, campagnes d’évangélisation, mariages etc… « , Souligne-t-elle.
«Il est temps de mettre fin à cette pratique qui salit la ville. Certains posent sur un mur, vingt, voire trente exemplaires d’une même affiche. Parfois, ces affiches sont posées n’importe comment. C’est mauvais», dénonce Monkpokpo. FIN
Ambroisine MEMEDE
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