Le Premier ministre Kwesi Séléagodji Ahoomey-Zunu a invité 11 partis politiques et deux organisations de femmes à des discussions à compter de lundi à la Primature.
Les partis politiques invités sont: l’ANC, l’UNIR, l’UFC, le CAR, la CPP, le PDR, la CDPA, le PDP, L’Alliance, le PRR, l’OBUTS. Et les organisations de femmes: le GF2D et le REFAMP.
Selon des sources officielles, ces discussions permettront notamment de préparer les prochaines élections législatives. Mais pas encore de date pour ce scrutin.
A en croire Gilbert Bawara, le ministre de l’Administration territoriale, de la décentralisation et des collectivités locales, ce dialogue vise deux objectifs: le premier objectif immédiat, c’est de favoriser la préparation du processus électoral, faire en sorte que ce processus soit consensuel et apaisé.
« Les partis politiques et les organisations de la société civile pourront apporter des contributions pour une amélioration du cadre électoral, pour un découpage beaucoup plus consensuel », a précisé à l’Agence Savoir News M.Bawara.
« Certains partis politiques avaient estimé que le gouvernement a apporté des modifications au code électoral de manière unilatérale. Donc l’occasion leur donnée d’apporter leurs contributions, d’exprimer leurs points de vue autour d’une table. Et le deuxième objectif de ce dialogue, c’est d’essayer de parachever les réformes prévues par l’Accord Politique Global (APG) », a-t-il souligné.
Mais déjà, certaines formations politiques de l’opposition ont annoncé les couleurs, affirmant qu’elles ne prendront pas part à ce dialogue. Parmi le groupe figurent l’ANC, l’OBUTS et la CDPA.
Pour l’OBUTS de l’ancien Premier ministre Agbéyomé Kodjo, il y a des « préalables incontournables pour un dialogue sérieux, franc et sincère ».
« (…) Des groupes politiques qui ont formulé des revendications largement soutenues par les masses populaires à l’instar du Collectif Sauvons le Togo ne sont manifestement pas associés au dialogue. Egalement, les engagements, actés au terme des dialogues précédents n’ont connu à ce jour, le moindre début de concrétisation tout comme les conclusions de l’APG, signé depuis le 20 aout 2006, et l’Accord Politique UFC/RPT signé le 26 mai 2010 », souligne Agbéyomé Kodjo dans une lettre adressée au Premier ministre.
Du côté de la CPDA, parti actuellement dirigé par Mme Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson, « les conditions ne sont pas encore réunies pour un dialogue utile au Togo. La balle est dans le camp du Président de la République, qui en la matière, a une obligation de résultat ».
La CDPA « s’étonne que pour de telles discussions qui engagent l’avenir d’un pays en crise chronique depuis vingt deux ans, le gouvernement n’ait pas cru devoir inviter les deux regroupements politiques de l’opposition, en l’occurrence la Coalition Arc-en-ciel à laquelle elle appartient et le Collectif Sauvons le Togo ».
« La CDPA est convaincue qu’un engagement clair sur la limitation du mandat présidentiel avec effet immédiat est seul à même d’instaurer un climat apaisé et serein pour des discussions débouchant sur des solutions durables à la crise socio politique dans notre pays », précise un communiqué de ce parti transmis à l’Agence Savoir News.
En revanche, d’autres partis politiques seront présents lundi à la Primature, car pour eux, car l’ensemble du processus électoral a déjà accusé un grand retard et le dialogue est la seule voie pour une sortie de crise.
« Nous allons répondre à l’invitation du Premier ministre pour discuter surtout des conditions de réussite de ce dialogue. Lors des consultations, nous avions évoqué des préoccupations, et certaines de ces préoccupations ont été prises en compte », a déclaré à l’Agence Savoir News Ourna Gnanta, membre du Comité politique de l’Alliance (Opposition).
« Aujourd’hui, nous estimons que le dialogue est la seule voie de sortie de crise dans notre pays. Mais il faudrait que ce dialogue soit franc et sincère », a-t-il souligné. FIN
Junior AUREL / Lambert ATISSO
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