Le Togo bénéficie d’une position géographiquement favorable au cœur du marché de l’Union Economique et Monétaire Ouest- Africaine (UEMOA).
Il possède une façade maritime équipée d’un port en eau profonde qui atteint 14m. Les ports les plus profonds au monde atteignent 30 m, mais 15 m est un chiffre plus courant pour les ports de commerce, et 2 à 6 m pour les ports de plaisance. En 2011 sur les 6.501.950 tonnes importés par le Port de Lomé 50% était destiné à la mise en consommation, 40% en transit et 10 % destiné à la réexportation. Le nombre de navires entrant était de 1.063 dont 43% de portes conteneurs. Toutefois, le trafic conteneur représente 52% du trafic total annuel du port.
La percée commerciale des pays asiatiques et la croissance des échanges par voie maritime ces dix dernières années ont contribué à une hausse significative du trafic sur le port de Lomé. De 2000 à 2011, le trafic portuaire est passé de 2.655.433 tonnes à 8.248.393 tonnes soit une croissance annuelle moyenne de 6% contre une chute moyenne annuelle de 0,1% pour la période 1980 à 2000.
Cependant, le trafic global au port de Lomé est fort déséquilibré. Les conteneurs arrivent pleins, la plupart d’entre eux repartent vides. En 2011 les exportations ont représenté 1.746.443 tonnes soit 21% du trafic global. Sans la hausse du volume des exportations, par voie de compensation, les coûts du fret et de la manutention seront toujours supportés par les importateurs.
Le Togo a accru ses activités portuaires depuis une dizaine d’années à raison d’un taux de croissance annuel moyen de 6% les dix dernières années. Les trafics de transbordement et de transit ont connu une envolée avec respectivement 21% et 9% de taux de croissance annuel moyen entre 2000 et 2011.
Pour donner une réponse à cet essor et faire du Togo un véritable port de transbordement en Afrique de l’Ouest et un port d’éclatement de la sous-région, le Togo s’est engagée depuis décembre 2011 dans deux projets d’extension de grande envergure. Il s’agit de la construction d’un troisième quai et d’une darse avec un terminal à conteneurs.
La Banque Africaine de Développement (BAD) participe au financement de ce dernier projet pour 60 millions d’Euro.
Le projet du 3ème quai s’étend sur 36 hectares et aura une longueur de 450 mètres. Dans son ensemble le projet inclut la mise en place de différents équipements de manutention dont 24 portiques de parc, 4 portiques de quai ainsi que le dragage du bassin portuaire. Le coût global de ce projet est d’environ 458 millions d’Euro.
Le terminal à conteneurs sera d’une capacité équivalent à 900.000 conteneurs de 20 pieds à court terme avec un potentiel de développement à 1,5 million (352.695 en 2011) sur les 1050 mètres de quai et accueillir 3 à 4 navires simultanément. La darse aura un tirant d’eau de 16,70 mètres, supérieur à celui des installations actuelles (14 mètres). Le coût du projet est estimé à 687 millions d’Euro.
Deux autres projets dont un sur l’extension du quai minéralier et un autre sur la réhabilitation de voiries sont encore au niveau des études techniques.
Toutefois, pour rentabiliser ces infrastructures les procédures douanières et portuaires devront être allégées davantage et intégrées à la mise en place d’un guichet unique pour toutes les procédures d’import/export.
Entretemps, le code maritime du Togo qui date de plus de 30 ans doit être révisé pour répondre aux exigences juridiques en la matière. FIN
Source: Revue économique du Bureau de la BAD au Togo.
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