Beaucoup de nos jeunes soeurs s’habillent aujourd’hui très mal. Et parfois, le comportement choque beaucoup, car certaines parties intimes de la femme sont exposées au grand public.
Nos sœurs ne cachent plus rien: les seins, le slip, les perles etc…On laisse tout à la portée du public.
« Je vous avoue que nos sœurs s’habillent très mal. Parfois, je suis gênée quand je vois certaines filles en ville dans leur accoutrement. C’est vraiment déplorable », regrette Aline, revendeuse de tissu pagne au grand marché.
« Mes sœurs, surtout les filles ont complètement enterré nos valeurs. Entre-temps, on faisait de jolis modèles avec des tissus pagnes. Aujourd’hui, elles aiment copier les blanches. Ainsi, elles vont dans la friperie se ravitailler en fonction des modèles qu’elles ont vus à la télévision, notamment dans les feuilletons. On laisse voir complètement les seins, les cuisses également exposées aux passants », souligne Aline.
« Il y a maintenant une nouvelle mode. Les filles s’habillent maintenant sans mettre de slip. Pire encore, elles portent des collants qui montrent clairement qu’elles n’ont pas mis de slip. J’ai parfois peur, quand je rencontre certaines filles en ville. Elles me font vraiment pitié, parce que rien ne les différencie des prostituées », renchérit Essé, couturière.
« La femme africaine a ses valeurs et nos coutumes et nos traditions ne nous permettent pas de faire certaines choses. Aujourd’hui, les filles exagèrent dans leur habillement, bref elles s’exposent comme des marchandises. Nous devons nous sensibiliser, car nous ne savons pas ce que l’avenir réserve à nos enfants (filles) qui vont grandir. Je demande si elles vont sortir complètement nues », s’inquiète Essé.
Pour certaines personnes âgées interrogées par l’Agence Savoir News, le travail d’éducation et de sensibilisation doit se faire dans nos familles, car les filles qui s’habillent de cette manière quittent d’abord leur domicile.
« Je suis écœurée quand je vois ces genres de scènes en ville: des filles qui s’habillent les perles exposées, la poitrine à la portée du public etc…. Je me demande si elles n’ont pas de parents. Car, mes enfants ne peuvent jamais sortir de la maison de cette manière », affirme dame Akué, 62 ans, institutrice à la retraite à Lomé.
« A mon avis, ce sont les parents qui ont démissionné, ils ne jouent plus leur rôle d’éducateurs. Dans les ménages, les parents ne s’occupent plus tellement de l’éducation des enfants. La pauvreté aussi fait que certains parents n’ont plus d’autorité sur les filles. Nos sœurs sont laissées à elles-mêmes. Oh Dieu, veille sur nous! », s’écrit la vieille.
Vendredi dernier, une jeune fille – 24 ans environ – a été proprement huée au carrefour Deckon, la plupart de ceux qui passaient n’ayant pas supporté son habillement.
Elle avait porté un petit short et un tee-shirt noir vraiment décolleté, qui laisse entrevoir le haut de ses seins. Ce qui a le plus choqué, c’est qu’elle a une forte poitrine. Donc les seins étaient pratiquement exposés au public.
Mais elle en a eu pour son compte, car certains zémidjans n’ont pas raté l’occasion. Certains l’ont même suivie sur près de 200 mètres, avec des klaxons, si bien qu’elle était obligé de virer dans une petite rue.
« Quand une fille n’est pas bien éduquée chez elle, la rue va l’éduquer. Aujourd’hui, nos filles nous font voir de toutes les couleurs. Il faudrait que les jeunes garçons se mobilisent dans la ville pour décourager ces filles qui s’habillent de cette manière. Une fois que deux ou trois d’entre elles sont fortement huées en ville, elles vont cesser, car elles savent bien ce qu’elles font. Parfois, c’est leurs mères qui les encouragent, sous prétexte que leurs filles sont civilisées », souligne dame Adjoua, vendeuse de Ayimolou. FIN
Edem Etonam EKUE
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