Des militants et sympathisants du Collectif « Sauvons le Togo » ont battu le pavé samedi dans les rues de Lomé dans le calme, a constaté un journaliste de l’Agence Savoir News.
Les mardi et mercredi derniers, les manifestations de ce Collectif ont été dispersées à coup de gaz lacrymogènes. Des échauffourées entre forces de l’ordre et manifestants ont été constatées dans certains coins de Bè. Des affrontements ont été parfois violents entre les deux parties.
Au moins cent personnes ont été blessées et 125 autres arrêtées, selon le bilan dressé jeudi dernier par les responsables de « Sauvons le Togo ».
Ce samedi, la marche s’est déroulée dans le calme, bien encadrée par des forces de l’ordre. La sécurité interne du Collectif s’est également mise à contribution, afin que les manifestants puissent respecter les consignes données.
Partis du Rond Point Sun-AGIP de Bè Kpota (passage des bœufs), les manifestants ont bien battu les pavés, en passant par Bè Château, avant de chuter à la plage, devant l’hôtel de la paix.
Etaient à la tête du cortège certains leaders politiques et des responsables du Collectif : Jean Pierre Fabre de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC), Agbéyomé Kodjo de l’Organisation pour Bâtir dans l’Union un Togo Solidaire (OBUTS), Me Zeus Ajavon (coordonnateur du collectif) et Me Raphaël Kpandé-Adzaré (rapporteur du collectif).
Tour à tour, des responsables de « Sauvons le Togo » sont revenus sur l’article 150 de la constitution, réaffirmant l’appel à la « désobéissance civique » lancé depuis jeudi dernier.
Le Collectif « Sauvons le Togo » avait appelé « le peuple à désobéir et à s’organiser pour faire échec à l’autorité illégitime ».
« Nous ne respecterons plus la loi, puisque l’autorité illégitime nous a montrés elle-même qu’elle ne respecte pas la loi. Raison pour laquelle nous avons décidé d’organiser notre marche, sans informer l’autorité », a déclaré à l’Agence Savoir News Francis Pedro Amuzu, membre du collectif.
« Désormais, nous n’informerons plus personne avant d’organiser nos marches. Nos marches vont se poursuivre à partir de mardi, avec pour point de rassemblement-Bè Château. Nous allons chuter à la place de l’indépendance », a renchéri Me Raphaël Kpandé-Adzaré, rapporteur du collectif.
Par ailleurs, les femmes du collectif ont également décidé de manifester jeudi prochain devant la prison civile de Lomé pour exiger la libération des militants de « Sauvons le Togo » arrêtées les mardi et mercredi derniers. Elles ont même menacé de descendre nues, dans les rues de Lomé.
Lancé le 4 avril dernier, « Sauvons le Togo » – un regroupement de partis politiques de l’opposition et de la société civile – a déjà organisé plusieurs manifestations à Lomé et à l’intérieur du pays.
Rappelons que « Sauvons le Togo » exige notamment « l’abrogation immédiate et sans condition des deux lois adoptées par l’Assemblée nationale en vue des prochaines élections législatives ». Aucune date n’a encore fixée pour la tenue de ce scrutin. FIN
Junior AUREL
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